Invesco affiche sa prudence sur les marchés européens

09/05/2012 - 10:39 - Option Finance

(AOF / Funds) - Dans sa lettre mensuelle, Invesco a indiqué avoir positionné ses portefeuilles diversifiés multigérants pour amortir le reflux des marchés actions. Les expositions actions ont été réduites de 10%, tant pour le portefeuille patrimonial que pour le portefeuille actions européennes. En outre, les expositions obligataires ont également été aménagées : les allègements sur la dette de sociétés privées (investment grade comme high yield) ont été compensés par un renforcement sur les marchés de dette souveraine et quasi-souveraine en dollars. Le portefeuille marchés émergents du gérant reste pour sa part très surpondéré sur les obligations en dollars (la dette externe) au détriment de la dette locale. Aussi étonnant que cela puisse paraître, les performances des marchés actions sur les quatre premiers mois de l'année sont significatives, dans bien des cas à deux chiffres pour de grands marchés : les Etats-Unis, le Japon et les émergents progressent respectivement de 11,2%, 10,7% et 12%, note le gérant. Ces progressions, combinées à des taux monétaires toujours proches de leurs plus bas, ont amené des positionnements assez agressifs en particulier pour les investisseurs sur les marchés dérivés. Du point de vue de la micro-économie, la publication des résultats trimestriels est déjà réalisée pour près de 80 % des sociétés du marché américain. Une saison que le gérant d'actifs juge bonne pour le secteur de la technologie, qui représente désormais plus de 20% de la cote. Par le biais des banques européennes, la micro-économie ramène les investisseurs aux mêmes impasses macro-économiques. Avec dix économies européennes désormais officiellement en récession, les flux de capitaux pourraient continuer à fuir la région, estime Invesco. Ceux qui aiment voir les bouteilles à moitié pleines se réjouiront de profiter de rendement des dividendes proches des plus hauts historiques, ou de rapports cours sur bénéfices (PE) proches des plus bas. Toutefois, alors que les valorisations baissent depuis une douzaine d'années, les bonnes affaires ressemblent toujours plus à un piège (value trap). AUT/ALO