ALSTOM : contrat de 12 millions d'euros en Egypte

10/05/2012 - 15:55 - Option Finance

(AOF) - Alstom Grid a signé avec l'opérateur égyptien de transmission d'électricité (EETC) un contrat pour un montant d'environ 12 millions d'euros, pour la production et la fourniture d'un poste à isolation gazeuse (GIS) destiné au nouveau parc éolien d'EETC, à Gabel El-Zayt. Situé dans le Golfe de Suez et couvrant une superficie de 625 km2, Gabel El-Zayt sera le plus grand parc éolien terrestre d'Egypte, avec une capacité prévue de 3 GW à l'horizon 2020. Ce projet est financé par la banque allemande pour la reconstruction (KfW). Le nouveau poste GIS sera le premier à assurer le transport de l'énergie éolienne produite sur site jusqu'au réseau électrique. Pour répondre aux besoins spécifiques de ce parc éolien, Alstom Grid a adapté son offre en augmentant le niveau de disponibilité du poste et, en conséquence, la fiabilité de l'alimentation électrique. Le nouveau poste doit entrer en service fin 2013. Ce projet clés en main inclut les travaux de génie civil, ainsi que l'installation de onze baies GIS de 220 kV, quarante-trois appareillages moyenne tension, deux transformateurs de puissance de 125 MVA, et les systèmes d'automatisation et de télécommunication.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le projet de joint venture avec le chinois Shanghai Electric Boilers dans les chaudières va ouvrir à Alstom le marché chinois, dont la demande en centrales au charbon sera de loin la plus élevée au monde dans les prochaines années ; - En reprenant une partie des activités d'Areva T&D, Alstom se diversifie dans la transmission d'électricité (très haute et haute tension), complète ses deux autres activités (Power & Transport) et peut rivaliser avec Siemens et ABB ; - La situation financière du groupe est saine.

Les points faibles de la valeur

- Les effets des retournements économiques se manifestent avec du retard dans les comptes du groupe de transport et d'énergie ; - Le groupe reste très dépendant des dépenses publiques et de l'accès de ses clients à des financements ; - Les pays occidentaux, contraints par leurs politiques de désendettement, représentent encore plus de 50% de l'activité du groupe ; - Le débat sur la sûreté nucléaire pèse sur la valeur. Alstom est engagé dans la rénovation de parcs nucléaires ; - Plus généralement, le faible positionnement du groupe sur les énergies renouvelables est actuellement perçu comme un handicap ; - La concurrence chinoise s'intensifie dans les différents métiers d'Alstom, ce qui pèse sur les marges ; - Même si les perspectives de long terme de la transmission restent favorables, en raison de l'accroissement de la demande d'énergie dans le monde, ce marché est également caractérisé par une augmentation de la concurrence et une pression sur les prix.

Comment suivre la valeur

- Alstom est considéré comme un dossier " value " ; - L'action est volatile et évolue au gré des annonces de commandes ; - Le cours de l'action pâtit régulièrement du caractère cyclique de l'activité d'équipements destinés à la production d'électricité ; - Le carnet de commandes et le rythme des entrées de commandes permettent de bien cerner les perspectives du groupe ; - Le débat sur la sûreté nucléaire ainsi que les politiques en faveur des énergies renouvelables sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Certains analystes sont plutôt confiants sur les perspectives des biens d'équipement et prévoient une hausse des résultats cette année. Ils se basent sur la forte demande dans les mines, le pétrole et le gaz. Même si les résultats du quatrième trimestre 2011 ont reculé, et que les perspectives du début d'année 2012 ne sont pas exceptionnelles, les entreprises ne redoutent pas de déclin. Une croissance, certes modeste, est envisagée cette année par les analystes, de l'ordre de 2%. Les marges devraient rester globalement stables par rapport à 2011. Les estimations sont bonnes pour Schneider et Alstom. Les avis sont plus partagés concernant Legrand, car le groupe pourrait être pénalisé par sa forte exposition à l'Europe (49% de ses revenus). Les besoins en infrastructures dans les transports (notamment dans les aéroports et les grands axes ferroviaires) sont immenses à travers le monde. Selon une étude réalisée par l'OCDE, les investissements nécessaires pour répondre à la demande d'ici à 2030 s'élèveraient à environ 53 000 MdUSD. FTB/ACT/