AXA affiche un chiffre d'affaires en croissance d'1%

11/05/2012 - 08:58 - Option Finance

(AOF) - Axa a publié un chiffre d'affaires pour le premier trimestre 2012 en légère hausse de 1% à 28,056 milliards d'euros. L'activité dommage a le plus fortement progressé (3% à 9,973 milliards d'euros), soutenu par une hausse des tarifs en moyenne de 3%. Le volume des affaires nouvelles est en hausse de 2% à 1,670 milliard d'euros grâce à la croissance de l'activité Fonds Général - Prévoyance & Santé en hausse de 6%. La valeur des affaires nouvelles est en hausse de 4% à 419 millions d'euros. La collecte nette s'est élevée à 2,2 milliards d'euros contre 3,5 milliards au premier trimestre 2011. Toutefois en Fonds Général - Epargne, le groupe d'assurance a enregistré une décollecte nette de 1,4 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires de la gestion d'actif a chuté de 10 % à 771 millions d'euros en raison de la baisse des commissions de gestion et des commissions dans l'activité de recherche institutionnelle chez AllianceBernstein, ainsi que de moindres commissions sur transactions immobilières chez AXA IM. Les actifs sous gestion sont en hausse de 18 milliards d'euros sur la période. La décollecte nette est de 5 milliards d'euros. Par ailleurs, au 31 mars 2012, le ratio réglementaire de solvabilité I est estimé à environ 200%. " Au cours du premier trimestre 2012, nous sommes restés concentrés sur les initiatives de notre plan stratégique Ambition AXA. Grâce à la qualité et la diversification de notre réseau de distribution, nous avons notamment augmenté notre chiffre d'affaires en Prévoyance & Santé ainsi qu'en assurance dommages, qui sont les lignes de métier les moins sensibles aux conditions de marché ", a déclaré Denis Duverne, Directeur général délégué d'AXA.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- AXA a un actionnariat stable, composé en grande majorité d'investisseurs institutionnels. - AXA bénéficie de solides positions concurrentielles à travers le monde.

Les points faibles de la valeur

- La communication du groupe est mal perçue par les investisseurs ; - La forte exposition d'AXA aux obligations (81%, dont la moitié en titres d'Etat) pèse sur le cours de Bourse, en raison de la crise de la dette souveraine en zone euro. De plus, les plus-values latentes du groupe sur la part en actions baissent en cas de chute des marchés ; - AXA se traite toujours avec une décote significative sur ses principaux concurrents assureurs généralistes ; - Certains analystes s'inquiètent des conséquences pour AXA de l'entrée en vigueur de Solvency II. Ce régime prudentiel, qui s'appliquera aux assureurs européens, pourrait fragiliser AXA, qui est l'un des assureurs détenant le montant le plus élevé d'actifs incorporels. Il ferait donc partie des acteurs nécessitant le plus de capital supplémentaire.

Comment suivre la valeur

- En tant que valeur financière, AXA est très volatile en Bourse, comme l'ensemble du secteur ; - Avec la crise de la dette souveraine, le titre évolue de concert avec le marché obligataire européen. Il fluctue en fonction du flux de nouvelles sur les pays périphériques de la zone euro ; - En temps normal, les performances du groupe sont particulièrement sensibles à l'évolution des marchés financiers et des taux d'intérêt, en raison de l'activité d'assureur qui consiste à encaisser les primes pour les investir ensuite, après déduction des réserves. Une remontée des taux longs est normalement favorable à l'assureur ; - L'insolvabilité est le principal risque auquel sont confrontés les assureurs, tout comme le manque de liquidités pour les banques ; - AXA est également soumis aux éventuels événements catastrophiques d'ordre météorologique (ouragans, tempêtes de vent ou de grêle, séismes), des incendies, explosions et inondations ou des actes de terrorisme. De tels évènements, suivant leur ampleur, peuvent peser sur le cours de la valeur ; - La mise en place de Solvency II est à suivre de près car les règles devraient encore évoluer ; - Le débat récurrent sur la réforme de la fiscalité du patrimoine en France, notamment sur l'assurance-vie, peut brouiller la visibilité ; -Le développement dans les pays émergents sera l'un des catalyseurs du titre dans les années à venir.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Moody's a maintenu à "négative" sa perspective pour le secteur français de l'assurance vie. L'agence de notation considère que la rentabilité des assureurs est sous pression et que trouver un équilibre entre la préservation de leur solvabilité et le maintien de l'attractivité de leurs produits représente pour eux un vrai défi. Après la chute de la collecte nette l'an passé, Moody's prévoit que 2012 devrait être encore une année difficile. Les acteurs sont engagés dans une rude concurrence et les faibles taux de rendement des contrats et supports en euros limitent encore l'attractivité des produits. Selon la FFSA, en 2011, le taux de rendement moyen est tombé à 3%, contre 3,4% en 2010. De plus, des dépréciations d'actifs pourraient également sensiblement impacter les résultats de la profession. En revanche, l'agence est plus optimiste pour l'assurance dommages. Elle a revu de "négative" à "stable" sa perspective, en tenant compte de la gestion efficace du cycle tarifaire par les assureurs. Après deux années difficiles, le secteur devrait bénéficier d'un environnement plus favorable. FTB/ACT/