SES confirme ses objectifs 2012

11/05/2012 - 17:11 - Option Finance

(AOF) - Au premier trimestre, SES a réalisé un résultat net part du groupe de 151,2 millions d'euros, en hausse de 1,2%, et un Ebitda de 337,3 millions d'euros, en progression de 4,9%. La marge d'Ebitda consolidée est de 74,9%, avec une marge de 83,7% dans les activités d'infrastructure, le segment le plus important de l'opérateur de satellites. La marge est de 15% dans les services. Le chiffre d'affaires a augmenté de 5,1% à 450,2 millions d'euros. Il a progressé de 3,5% à taux de change constants. Romain Bausch, président et CEO de SES, a commenté les résultats de SES en ces termes : " Les résultats du premier trimestre sont en ligne avec nos attentes et nous anticipons une poursuite du développement de l'activité sur le reste de l'an. " L'opérateur de satellites a réitéré ses indications prévisionnelles de croissance du chiffre d'affaires et de l'Ebitda récurrents d'environ 2% et 1%, respectivement, en 2012 et d'une croissance moyenne annuelle du chiffre d'affaires et de l'Ebitda d'environ 4,5 % et 4%, respectivement, pour la période 2012-2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Les opérateurs satellites disposent d'une forte capacité à imposer leurs prix aux clients ; - Le nombre de bouquets par satellite ne cesse d'augmenter. Même en période de crise les clients ne coupent pas cette dépense ; - Les zones en forte croissance comme l'Amérique latine, l'Afrique et l'Europe de l'Est représentent près d'un tiers des revenus de SES ; - Malgré son programme d'investissement important, SES garde une politique de distribution généreuse pour ses actionnaires.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe a annoncé plusieurs retards de lancement de satellites et la perte de capacités. Cela va peser sur les perspectives de croissance pour 2012 ; - La croissance organique est plus de 2 fois inférieure à celle d'Eutelsat tout comme les prévisions de croissance ; - SES affronte la concurrence de nouveaux types de plateformes de distribution de contenus ; - Sa clientèle n'est pas assez diversifiée ; - Le groupe est exposé à un risque de retour de capacités en Allemagne et aux Etats-Unis ; - Le groupe pourrait connaître en Afrique plusieurs années d'évolution défavorable des prix, en raison d'une offre désormais trop forte, suite à la multiplication des satellites adressant ce continent ; - Du fait des lourds investissements pour développer un programme de satellite, les opérateurs ont un endettement structurellement élevé ; - La Golden Share du Grand-Duché de Luxembourg empêche un actionnaire de détenir plus de 20,1% des actions du groupe.

Comment suivre la valeur

- SES a une grande sensibilité à la variation du dollar américain avec 40% des facturations libellées dans cette devise ; - L'activité de SES consomme beaucoup de capitaux. Trois à cinq ans s'écoulent entre la commande et la mise en service d'un engin. Mais une fois lancé, l'équipement est très rentable ; - SES doit lancer de nouveaux appareils pour répondre à une demande croissante. Les lancements de satellite ne sont pas sans risques, mais chaque appareil est assuré ; - Dans le cas de l'activité d'opérateur de satellites, il convient de suivre l'évolution des taux d'utilisation publiés par le groupe. Ces taux servent notamment d'indicateurs pour la politique d'investissement du groupe dans de nouvelles capacités ; - Le groupe va concentrer ses efforts sur les pays émergents, Asie en tête. Cela devrait permettre à SES de retrouver, à moyen terme, un rythme de croissance proche de celui du marché mondial (environ +5% par an) ; - Le mouvement de consolidation du secteur est également à surveiller. Le métier d'opérateur de satellite étant un métier de coûts fixes, toute fusion permet de dégager d'importantes économies, principalement dans le lancement de satellites.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Opérateurs télécoms

Cinq grands opérateurs font l'objet d'une enquête de la part de la Commission européenne. Cette dernière a envoyé un questionnaire à l'association des opérateurs GSMA et à France Télécom, Deutsche Telekom, Telecom Italia, Telefonica et Vodafone, pour obtenir des informations sur les conditions de standardisation des futurs services de communications mobiles. L'objet de ce questionnaire est de déterminer la nature exacte du club informel qu'ils ont constitué en octobre 2010. Ce club a été créé à l'initiative de Stéphane Richard, alors à la tête de France Télécom. Il s'est réuni une demi-douzaine de fois depuis, pour évoquer leur stratégie et leur coopération technique. Il est vrai que face aux services souvent gratuits proposés par des concurrents tels qu'Apple, Google, Netflix ou Facebook, les grands opérateurs ont du mal à développer de nouveaux services et technologies. Les autorités européennes désirent s'assurer que ces réunions n'ont pas donné lieu à une forme d'entente. FTB/ACT/