ILIAD a recruté 2,6% d'abonnés dans le mobile (Free Mobile)

15/05/2012 - 08:17 - Option Finance

(AOF) - Iliad a annoncé avoir recruté 2,6 millions d'abonnés à son offre de téléphonie mobile depuis son lancement le 10 janvier, soit une part de marché de près de 4%. " Ces recrutements se répartissent de manière équilibrée entre les deux forfaits, entre Freenautes et nouveaux venus ainsi qu'entre abonnements avec portabilité et abonnements avec attribution d'un nouveau numéro ", a précisé l'opérateur télécoms. Au premier trimestre, le chiffre d'affaires consolidé du groupe a progressé de 28,6% à 655,7 millions d'euros. Iliad a généré 97,5 millions d'euros de chiffre d'affaires grâce à son activité mobile, dont 11,5 millions d'euros liés à la vente de terminaux et 86 millions d'euros pour l'activité de services télécoms. Dans le fixe, le chiffre d'affaires a augmenté de 9,8% à 559,7 millions d'euros. L'opérateur télécoms explique cette nette hausse par la forte progression de la base d'abonnés haut débit sur la période et la solidité de l'ARPU, qui progresse légèrement par rapport au quatrième trimestre 2011 à 35,6 euros en raison du succès commercial de l'offre Freebox Révolution. Dans ce domaine, Iliad revendique une performance commerciale historique sur le marché français, avec le recrutement 191 000 nouveaux abonnés nets de résiliations. Il revendique largement plus de 50% des recrutements sur la période. Au 31 mars 2012, la base d'abonnés haut débit du Groupe dépasse pour la première fois les 5 millions d'abonnés avec 5 040 000 abonnés haut débit.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

ARPU : L'Average Revenue Per User désigne chez les opérateurs téléphoniques le revenu moyen par abonné ; cette mesure tend à devenir un étalon de la performance de ces sociétés. - Plus généralement, Iliad est profitable depuis de nombreuses années, grâce à une gestion saine et l'absence d'investissements hasardeux durant la période de la bulle Internet ; - Iliad est une société très innovante ; - Iliad est l'un des opérateurs télécoms les moins endettés d'Europe, et ce malgré l'acquisition de la licence de téléphonie mobile.

Les points faibles de la valeur

- L'environnement concurrentiel instable et la position de challenger d'Iliad sont des facteurs de fragilité ; - La concurrence s'est intensifiée dans le " triple play " depuis les récentes baisses de tarifs de France Telecom et le succès non démenti des offres " quadruple play " (téléphonie fixe et mobile, Internet, télévision) ; - La " Freebox Revolution " avive encore plus la concurrence ; - Répliquer le succès d'Internet dans la téléphonie mobile sera plus difficile et peut-être moins spectaculaire que prévu : le marché mobile français est entré dans une phase de surenchère commerciale et d'accélération de sa déflation tarifaire.

Comment suivre la valeur

- La valeur dépend désormais du flux de nouvelles sur l'activité mobile " low cost ". Les analystes estiment que le potentiel de croissance de cette activité est sous-estimé dans les cours de Bourse ; - La valorisation d'Iliad dépend aussi de la croissance de la base d'abonnés ADSL et des services optionnels de la Freebox. Mais l'engouement des Français pour le haut débit ne se dément pas ; - La valeur fait, depuis le lancement de l'offre mobile, l'objet de craintes sur la capacité du réseau à faire face au succès ainsi que sur la rentabilité d'une offre aussi agressive ; - Le titre présente un intérêt spéculatif : Iliad pourrait intéresser à terme un opérateur télécoms à la recherche de parts de marché en France.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Internet - FAI et sites internet

Selon une étude du Boston Consulting Group (BCG), d'ici à quatre ans, 3 milliards d'internautes existeront à travers le monde, contre 1,9 milliard en 2010. Cette croissance importante est tirée par deux tendances : l'accès à Internet sur les téléphones mobiles et tablettes, et le développement de l'Internet "social", avec le succès des réseaux sociaux. L'économie Internet devrait représenter une valeur de 4 200 MdUSD en 2016, contre 2 300 MdUSD en 2010. Parmi les pays du G20, le Royaume-Uni serait celui qui enregistrerait la plus forte contribution d'Internet à son PIB (produit intérieur brut). En 2016, Internet devrait représenter 12,4% de son PIB. C'est bien mieux qu'en Corée du Sud (8%) ou en Chine (6,9%), où le nombre d'internautes est en plein essor. Cette part serait également bien supérieure à celle existant dans l'Europe des 27 pays (5,7%), aux Etats-Unis (5,4%), au Canada (3,6%) ou en France (3,4%). Selon BCG, en encourageant les entreprises à être actives sur Internet pour resserrer les liens avec leurs clients, les pays pourraient améliorer leurs perspectives de croissance. FTB/ACT/