Bull, à la pointe du cloud computing

16/05/2012 - 18:06 - Sicavonline (mis à jour le : 03/03/2015 - 18:24)

Le PDG de Bull Philippe Vannier démontre à Sicavonline la pertinence du partenariat du leader européen des systèmes numériques critiques avec l'opérateur téléphonique SFR et la Caisse des Dépôts et Consignations, en vue de la création d'un nouveau service de cloud computing.


Une solution d'informatique virtuelle

Derrière le mystérieux terme de cloud computing, se cache un outil de dématérialisation de l'informatique, à avantages multiples pour l'utilisateur. D'abord, le client reçoit un service adapté à ses besoins, réalisé par un prestataire unique. Ensuite, il n'a pas à se préoccuper de la mise à jour, incluse dans le service. Enfin, il bénéficie d'une mutualisation des coûts à travers « une usine numérique distante », explique Philippe Vannier, le PDG de Bull. L'utilisateur du cloud peut dès lors économiser entre 30 à 40% de ses dépenses informatiques, ce qui est « considérable », souligne le dirigeant. En expansion, le marché européen du cloud computing devrait s'établir entre « 3 à 6 MdsE [en] 2016 », indique Philippe Vannier.

Bull, SFR et la CDC : l'union fait la force

Afin d'en tirer parti, Bull, l'opérateur téléphonique SFR et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) créent une société commune, qui reste à baptiser. Selon Philippe Vannier, « l'association d'un [...] spécialiste informatique et d'un opérateur fait sens », puisqu'elle permet la création d'une usine numérique et d'un système de transport « des données. » Ainsi, le service répondra au fort « besoin de sérénité » des entreprises, notamment des PME. Les capacités de réussite de la nouvelle entité sont solides, compte tenu de la concurrence. Ainsi, « en Europe, il n'y a pas encore d'opérateurs cloud très significatifs », dit le dirigeant. Et s'il existe outre-atlantique des grandes sociétés de cloud computing, leur implantation sur le continent est pénalisée par les dispositions sécuritaires du Patriot Act, une véritable « défense » pour le consortium, affirme le PDG de Bull. Cette loi oblige en effet ces sociétés à faire vérifier par les autorités américaines les données personnelles qu'elles hébergent, en contradiction avec le droit européen. Bull, SFR et la CDC tablent sur un « chiffre d'affaires de 500 ME en 2016 » pour cette nouvelle filiale, « une ambition importante mais pas démesurée », au dire de Philippe Vannier. Pour atteindre cet objectif, la co-entreprise compte créer quatre cents emplois, notamment des postes « d'ingénieurs » et de techniciens. L'enjeu : faire fonctionner la « plate-forme la plus efficace possible », souligne Philippe Vannier. A ce titre, un « recrutement en ligne » doit bientôt être ouvert pour pourvoir ces postes.

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