(AOF) - Le CAC 40 a repris quelques couleurs mercredi, soutenu par la hausse de Total, qui est la plus forte pondération de l'indice à la différence des autres places européennes, qui ont, elles, continué de se replier. Sur le plan économique, les investisseurs ont pris connaissance d'un tassement de l'inflation en zone euro en avril et de l'adjudication française qui a par ailleurs été bien accueillie par les investisseurs. A la clôture, l'indice de phare de la Bourse de Paris a gagné 0,31 % à 3 048,67 points tandis que le Footsie Eurotop 100 cédait 0,52 % à 2 049,64 points. L'action Richemont (+8,06% à 57,65 francs suisses) a affiché de loin la plus forte progression de l'indice suisse SMI. Le groupe de luxe propriétaire des marques Cartier, Van Cleef & Arpels bénéficie de la publication de résultats annuels nettement supérieurs aux attentes. Sur l'exercice clos fin mars, son résultat d'exploitation a bondi de 51% à 2,04 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires en progression de 29% à 8,867 milliards d'euros. Le consensus Bloomberg s'élevait à seulement 1,85 milliard pour le résultat d'exploitation. A Paris, EADS ( 1,21% à 29,38 euros) a surperformé le marché à la suite de la publication de ses résultats pour le premier trimestre de l'année supérieurs aux attentes. Et pour cause, le géant européen a annoncé au premier trimestre un résultat net de 133 millions d'euros, à comparer avec une perte de 12 millions d'euros, un an plus tôt. Le résultat opérationnel (Ebit) avant éléments non récurrents du groupe d'aérospatiale et de défense s'est élevé à 480 millions d'euros, en hausse de 109%, tandis que le marché attendait 331 millions d'euros. Total (+1,62% à 34,92 euros) a annoncé que l'intervention conduite sur la plate-forme d'Elgin a permis de stopper la fuite du puits G4, situé à 240 km d'Aberdeen, en mer du Nord. L'opération, qui a consisté à injecter de la boue dans le puits, a commencé le 15 mai et la fuite a été stoppée 12 heures plus tard. Le puits G4 avait commencé à fuir après un incident survenu le 25 mars, qui avait entraîné l'évacuation d'urgence de 238 personnes d'Elgin et d'un rig adjacent, le Rowan Viking.
L'inflation a légèrement reculé en avril dans la zone euro, à 2,6% sur un an contre 2,7% le mois précédent, selon une deuxième estimation d'Eurostat. Par ailleurs, c'est le 17ème mois consécutif que l'inflation dépasse le seuil de 2% visé à moyen terme par la Banque centrale européenne, chargée de surveiller la hausse des prix. 715 000 permis de construire ont été enregistrés en avril en rythme annuel, ce qui est inférieur au consensus Briefing.com de 730 000. Le chiffre de mars a en revanche été révisé à la hausse de 747 000 à 769 000. Les mises en chantier se sont élevées à 717 000 en rythme annuel pour avril, ce qui est supérieur au consensus de 680 000. Le chiffre de mars a de plus été révisé à la hausse de 654 000 à 699 000. La production industrielle aux Etats-Unis a progressé de 1,1% en avril, ce qui supérieur au consensus Reuters de +0,6%. Le taux d'utilisation des capacités de production a atteint 79,2%, à comparer avec 78,4%, chiffre révisé de 78,6% en mars. Le compte-rendu du comité de politique monétaire de la Fed des 24 et 25 avril sera publié à 20 heures. A 17h30, l'euro cote 1,2726 face au billet vert.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5