MAUREL ET PROM NIGERIA : chiffre d'affaires en hausse de 45% au T1

21/05/2012 - 08:42 - Option Finance

(AOF) - Maurel & Prom Nigeria a dévoilé un chiffre d'affaires de 44,4 millions d'euros pour le premier trimestre 2012 au titre des ventes d'huile, en hausse de 45%. Il se rapporte à la part revenant à MP Nigeria, soit 492 963 barils vendus à un prix moyen de 119,5 dollars le baril, correspondant à ses droits de 20,25% des OML 4, 38 et 41. La production retenue sur les champs des OML 4, 38 et 41 a continué de croître. Elle est ainsi de 26 751 b/j en moyenne pour le premier trimestre contre 21 693 barils par jour (b/j) sur la même période de 2011, soit une progression de 25%. Ces volumes (droits à enlèvement reconnus, production vendue) tiennent compte des ajustements effectués par Shell Petroleum Development Company (SPDC) et portant sur des pertes lors du transport du brut au terminal pétrolier de Forcados. Au cours du mois d'avril 2012, la production a été interrompue sur une durée de 12 jours comprenant 10 jours consacrés à des opérations de maintenance sur la partie de l'oléoduc appartenant à SPDC et 2 jours de remise en route. L'opérateur Seplat a utilisé cette période pour procéder à des interventions sur son propre système d'évacuation, afin d'en améliorer la performance opérationnelle. La production a repris à un niveau de 39 000 b/j en sortie de puits. Le groupe réitère ses objectifs de production pour l'exercice 2012, à savoir atteindre une production opérée (100%) de l'ordre de 50 000 b/j à fin décembre.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- L'acquisition par Pacific Rubiales Energy de 50% des intérêts de M&P sur 5 permis colombiens confirme la volonté de donner un profil moins risqué au groupe en limitant au maximum ses dépenses d'exploration et donc les risques de devoir passer de lourdes charges d'exploration ; - Le titre présente un intérêt spéculatif. Jean-Francois Hénin, le président du conseil d'administration, n'a jamais caché son intention de vendre Maurel & Prom à court/moyen terme.

Les points faibles de la valeur

- Maurel & Prom est une valeur cyclique très fortement dépendante des cours du pétrole ainsi que des résultats de ses explorations ; - La recherche de pétrole est un domaine mal appréhendé par les investisseurs ; - C'est aussi un métier très aléatoire. En conséquence, investir dans une société exploratrice nécessite d'être prêt à affronter des déconvenues éventuelles et une forte volatilité sur le cours.

Comment suivre la valeur

- Contrairement aux majors, les sociétés pétrolières juniors ne sont pas intégrées : elles ne font que de l'exploration et de la production, sans raffinage ni pétrochimie, ce qui confère à leur titre une plus grande sensibilité au prix du baril. Leurs découvertes ou leurs acquisitions, rapportées à leur taille, ont également plus d'impact sur leur valeur ; - Sur Maurel & Prom, les actionnaires doivent faire un double pari : miser sur la capacité du groupe à soigner ses finances et parier sur son savoir-faire pour trouver du pétrole ; - Les sociétés pétrolières d'exploration sont également des cibles très convoitées par les majors qui peinent à renouveler leurs réserves ; - La cotation depuis le 15 décembre 2011 de Maurel & Prom Nigeria, regroupant les activités dans ce pays, devrait permettre de réduire la décote de holding et de pouvoir valoriser à la juste valeur les activités au Nigéria de celles au Gabon / Colombie.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont adopté les dispositions permettant la mise en oeuvre des mesures restrictives adoptées contre le programme nucléaire iranien, dont l'embargo pétrolier. L'AIE considère que jusqu'à un million de barils de pétrole pourraient être perdus à la suite de cet embargo. L'Iran a menacé la communauté internationale de répercussions sur le détroit d'Ormuz, alors qu'environ un tiers du trafic pétrolier mondial y transite. Selon le FMI, l'arrêt des exportations de l'Iran pourrait provoquer une hausse du prix du pétrole d'environ 20% à 30%, le temps que les pays importateurs trouvent d'autres sources d'approvisionnement. L'Arabie saoudite s'est dite d'ores et déjà prête à augmenter sa production de pétrole de 25% si cela était nécessaire. L'AIE ne prévoit pas de perturbation sur le marché mondial du pétrole et ne juge pas nécessaire de puiser pour le moment dans les réserves stratégiques. En juin dernier, cette organisation avait remis sur le marché soixante millions de barils issus des réserves stratégiques, afin d'apaiser les tensions sur le marché pétrolier liées à la crise en Libye. FTB/ACT/