(AOF) - Ryanair a annoncé un bénéfice annuel net record, mais a limité l'enthousiasme des marchés en ajoutant qu'il anticipait une chute de celui-ci pour l'exercice en cours. En effet, le bénéfice net clos fin mars de la compagnie aérienne a été annoncé en augmentation record de 25% à 503 millions d'euros. Le groupe a surpris les analystes interrogés par Reuters qui anticipaient un bénéfice annuel de seulement 491 millions d'euros. Le chiffre d'affaires du low cost irlandais s'est élevé à 4,325 milliards d'euros en croissance de 19%. Le trafic passagers a augmenté de 5% à 76 millions de personnes. Le groupe à la harpe celtique jaune a annoncé dans le sillage le paiement d'un dividende exceptionnel de 0,34 euro par action (soit environ 483 millions d'euros). Le groupe qui est non familier avec le versement des dividendes, avait distribué précédemment un seul dividende, en juin 2010, pour le même montant. Les prévisions futures s'assombrissent néanmoins. Pour l'année fiscale 2013, Ryanair estime que les dépenses en carburant devraient peser sur les comptes du groupe et prévoit ainsi une augmentation de la facture de 320 millions d'euros. Cette hausse des coûts énergétiques devrait entraîner une chute du bénéfice au premier trimestre. Le groupe avance même qu'il sera difficile de réitérer des résultats records au titre de l'exercice et anticipe une chute de son bénéfice, qui est attendu entre 400 et 440 millions d'euros. Toutefois il s'attend à une légère augmentation du trafic de 5% à un peu plus de 79 millions de passagers. Le premier semestre devrait grimper de 7% tandis que le second semestre ralentira à 3% d'augmentation.
Transport aérien
Suite à la hausse du prix du pétrole, l'Association internationale des transports aériens (Iata) a revu à la baisse ses prévisions de bénéfices pour les compagnies aériennes sur l'année 2012. Ils seraient plutôt de 3 MdUSD (2,3 MdEUR), contre 3,5 MdUSD estimés en décembre dernier. L'an passé, les profits des compagnies ont atteint 7,9 MdUSD (6 MdEUR). Les nouvelles prévisions de l'Iata sont basées sur un prix moyen du baril de 115 USD, alors que les prévisions précédentes se basaient sur un prix moyen de 99 USD. Les compagnies européennes devraient afficher des pertes de 600 MUSD (450 MEUR) et les compagnies africaines perdront 100 MUSD (75 MEUR). En revanche, les compagnies nord-américaines devraient enregistrer des bénéfices de 900 MUSD (675 MEUR), et celles d'Asie-Pacifique des profits de 2,3 MdUSD (1,7 MdEUR). En 2012, le nombre de passagers devrait continuer de croître (+4,2%) et le fret aérien devrait stagner au niveau atteint au dernier trimestre de 2011. FTB/ACT/