ATOS : important contrat d'infogérance au Royaume-Uni

21/05/2012 - 18:37 - Option Finance

(AOF) - Atos a annoncé que Shared Services Alliance (SSA), l'initiative d'achats collaboratifs au sein de l'Autorité de Démantèlement Nucléaire britannique (Nuclear Decommissioning Authority - NDA) lui avait confié un contrat d'infogérance d'une valeur de 140 millions de livres sterling (environ 175 millions d'euros) et d'une durée de 5 ans. " Ce nouveau contrat est le premier contrat informatique portant sur l'ensemble du parc informatique que la SSA ait octroyé ", a précisé la société de services informatiques. Il couvre tous les services informatiques pour les quatre filiales - Sellafield, Magnox, National Nuclear Laboratories et Low Level Waste Repository. C'est un contrat multi-services, comprenant 18 tours de services dont les réseaux, les postes de travail, les applications et les services d'hébergement, ainsi que les Services d'Integration et de Gestion. Selon les termes du contrat, Atos va consolider et moderniser les infrastructures actuelles en vue d'améliorer les services destinés aux 18.000 utilisateurs basés dans plus de 30 sites distants. Ces améliorations permettront de réaliser des économies de plus de 30% sur les 5 prochaines années.

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Les points faibles de la valeur

- Le groupe affiche peu d'avantages compétitifs sur les activités type Consulting et Intégration de systèmes. Il ne dispose pas d'une présence offshore (délocalisation dans les pays à bas coûts) suffisante comparée à celle de ses concurrents ; - L'activité du groupe reste très focalisée sur les data centers, où la concurrence est forte, avec des prix sous pression du fait des capacités créées ; - La croissance organique d'AtoS est jugée trop faible par les analystes. AtoS met davantage l'accent sur l'optimisation opérationnelle (rentabilité et free cash flow) ; - Le redressement du groupe est désormais correctement valorisé en Bourse, selon les analystes.

Comment suivre la valeur

- Le groupe s'est engagé sur un objectif de rentabilité opérationnelle de 7 à 8% en 2013, " quelque soit l'environnement " ; - Le groupe distribue enfin à nouveau des dividendes ; - Il est important de surveiller de près l'évolution de la politique d'investissement des grands clients afin d'appréhender la tendance du marché ; - Plus généralement, dans une SSII, l'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants ; - La stratégie de développement dans le Cloud est à suivre ; - Certains analystes estiment que le marché sous-estime le potentiel d'AtoS Worldline, spécialisé dans les paiements électroniques ; - L'entrée de Siemens au capital d'AtoS (à hauteur de 15%) et la dilution consécutive de PAI Partners atténuent le caractère spéculatif du dossier.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les grands acteurs sont plutôt optimistes pour 2012, et profitent de leur internationalisation. Ainsi, Capgemini poursuit son développement aux Etats-Unis (son activité y avait progressé de 17% au dernier trimestre 2011). Il vient de signer un contrat de gestion informatique avec l'Etat du Texas. Néanmoins, la plupart des SSII sont conscientes d'une dégradation de la conjoncture en France et à l'étranger. L'Américain Accenture s'est montré prudent pour ses performances cette année. L'Anglo-néerlandais Logica a annoncé un plan de restructuration et les grandes banques françaises ont annoncé des suppressions d'emplois. Or, les banques constituent les premiers clients des SSII. Si les grandes sociétés bénéficient le plus souvent de projets de transformation informatique, qui leur assurent une certaine visibilité, les entreprises plus modestes se trouvent dans une situation moins confortable. Les donneurs d'ordre pourraient privilégier les grandes SSII, dans le cadre d'une limitation de leur nombre de prestataires. De plus, les petits intervenants risquent également de subir une pression accrue sur leurs tarifs. FTB/ACT/