TECHNIP : acquisition de Stone & Webster process technologies

22/05/2012 - 08:18 - Option Finance

(AOF) - Technip a signé un accord pour acquérir Stone & Webster process technologies et ses métiers associés d'ingénierie pétrole et gaz auprès du groupe Shaw pour environ 225 millions d'euros. Cette opération sera financée par la trésorerie disponible du groupe. Le groupe parapétrolier explique que cette transaction va lui permettre d'améliorer " substantiellement " sa position de fournisseur de technologies pour les industries du raffinage et de la pétrochimie et de poursuivre la diversification de son segment Onshore/Offshore, en générant des revenus supplémentaires issus de ces technologies. Elle devrait aussi lui permettre de renforcer ses relations avec ses clients et ses partenaires partout dans le monde, en tirant parti de la réputation de Stone & Webster et d'accroître sa présence dans des zones géographiques où les perspectives de croissance sont prometteuses comme aux Etats-Unis, où les marchés de l'aval bénéficieront de l'offre en gaz naturel non conventionnel. Le groupe parapétrolier souligne que les activités acquises devraient générer des marges plus robustes, moins risquées et supérieures à celles de son segment Onshore/Offshore. La clôture de l'opération devrait intervenir au second semestre 2012. La phase d'intégration devrait être menée rapidement et l'essentiel des coûts associés, estimés à 15 millions d'euros, devraient être comptabilisés cette année. L'acquisition ne devrait être consolidée que sur quelques mois et, en excluant les coûts non récurrents ne devrait donc pas avoir d'impact significatif sur les revenus et les marges opérationnelles de cette année. Dans ces conditions, les objectifs financiers de Technip pour 2012 demeurent inchangés.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Plus précisément, le géant brésilien Petrobras envisage d'investir plus de 220 milliards de dollars d'ici à 2014. Technip est l'un des groupes parapétroliers ayant tissé des liens importants avec le Brésilien et pourrait donc en profiter ; - Technip a développé une politique de proximité et bénéficie désormais d'une offre à " contenu local " avec des implantations au Brésil et en Angola ; - Technip a mis en place une stratégie qui privilégie la rentabilité plutôt que la conquête effrénée de contrats géants, une plus grande sélectivité des commandes et une meilleure diversité en termes de segments, marchés et zones géographiques ; - Le groupe maîtrise les technologies les plus avancées, nécessaires pour mettre en valeur des gisements d'hydrocarbures de plus en plus complexes ; - Un bilan solide, avec un taux d'endettement faible, procure au groupe davantage de flexibilité ; - L'action peut présenter un intérêt spéculatif car, avec un actionnariat très fragmenté, Technip fait régulièrement l'objet de convoitises.

Les points faibles de la valeur

- Les exigences des investisseurs sont fortes en matière de perspectives de croissance ; - Les capacités excédentaires du marché restent élevées ; - Le marché de l'onshore est très concurrentiel, avec l'apparition de nouveaux acteurs ; - Le groupe n'a pas encore la taille critique dans la construction offshore.

Comment suivre la valeur

- Le cours de l'action est très lié à l'évolution du prix de baril de pétrole. Des prix élevés rendent beaucoup de projets rentables ; - Les performances du groupe sont sensibles à l'évolution du cours du dollar ; - Le niveau d'investissements menés par les compagnies pétrolières influe sur l'activité de l'entreprise. Mais elles sont confrontées à un double défi : compenser le déclin naturel de leurs champs matures, plus précoce qu'anticipé, et trouver de nouvelles réserves. Elles vont donc devoir investir massivement ; - Un renforcement de la sécurité des forages en mer, suite à la marée noire dans le Golfe du Mexique, pourrait se traduire par un surcroît de demande pour les sociétés de services, et qui plus est pour des produits à haute valeur ajoutée ; - Le secteur est en pleine concentration.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont adopté les dispositions permettant la mise en oeuvre des mesures restrictives adoptées contre le programme nucléaire iranien, dont l'embargo pétrolier. L'AIE considère que jusqu'à un million de barils de pétrole pourraient être perdus à la suite de cet embargo. L'Iran a menacé la communauté internationale de répercussions sur le détroit d'Ormuz, alors qu'environ un tiers du trafic pétrolier mondial y transite. Selon le FMI, l'arrêt des exportations de l'Iran pourrait provoquer une hausse du prix du pétrole d'environ 20% à 30%, le temps que les pays importateurs trouvent d'autres sources d'approvisionnement. L'Arabie saoudite s'est dite d'ores et déjà prête à augmenter sa production de pétrole de 25% si cela était nécessaire. L'AIE ne prévoit pas de perturbation sur le marché mondial du pétrole et ne juge pas nécessaire de puiser pour le moment dans les réserves stratégiques. En juin dernier, cette organisation avait remis sur le marché soixante millions de barils issus des réserves stratégiques, afin d'apaiser les tensions sur le marché pétrolier liées à la crise en Libye. FTB/ACT/