Analyse clôture AOF France / Europe - Souffle d'espoir sur les marchés

22/05/2012 - 17:46 - Option Finance

(AOF) - Les bourses européennes ont clôturé sur leur deuxième séance de hausse consécutive. Les investisseurs placent leurs espoirs sur l'issue du sommet informel qui se tiendra demain à Bruxelles avec les dirigeants européens et les mesures qui seront prises pour endiguer la crise de la dette souveraine. Par ailleurs, la presse chinoise a révélé que Pékin envisagerait d'accélérer les investissements dans les projets d'infrastructures afin de relancer son économie. A la clôture, le CAC 40 a gagné 1,88% à 3 084,09 points tandis que le Footsie Eurotop 100 s'appréciait de 1,89% à 2 051,14 points. A Paris, Accor (+ 5,81% à 26,03 euros) a enregistré l'une des plus fortes hausses de l'indice CAC après avoir annoncé la cession de son pôle d'hôtellerie économique aux Etats-Unis et au Canada pour 1,9 milliard de dollars. L'acquéreur est un fonds d'investissement filiale de Blackstone Group. Le groupe hôtelier va ainsi se séparer d'un réseau de 1 102 hôtels Motel 6 et Studio 6, soit plus de 100 000 chambres, dont la performance opérationnelle était jugée insuffisante. Sans ce réseau, la marge d'exploitation d'Accor serait ressortie à 9,2% en 2011 au lieu de 8,7%. En hausse de 3,14% à 76,98 euros, Technip a poursuivi son rebond à la Bourse de Paris après avoir annoncé la signature d'un accord en vue d'acquérir Stone & Webster process technologies et ses métiers associés d'ingénierie pétrole et gaz auprès du groupe américain Shaw pour environ 225 millions d'euros. Avec cette opération, le groupe entend améliorer " substantiellement " sa position de fournisseur de technologies pour les industries du raffinage et de la pétrochimie et de poursuivre la diversification de son segment Onshore/Offshore, en générant des revenus supplémentaires de ces technologies. A Londres, Vodafone a grimpé en bourse (+ 4,30 % à 172,10 pence) après avoir annoncé un chiffre d'affaires annuel en progression, porté par les pays émergents. Le groupe a annoncé un chiffre d'affaires pour l'exercice 2011-2012 de 46,417 millions de livres en augmentation de 1,2% et de 2,2% en croissance organique. Le groupe de télécommunication britannique a engrangé un bénéfice d'exploitation ajusté de 11,532 milliards de livres au titre de l'exercice, en baisse de 2,4% en données totales, mais en progression de 2,5% en organique.

Les chiffres macroéconomiques

Dans la dernière édition des Perspectives économiques l'organisation de coopération et de développement économique prévoit une récession dans la zone euro pour 2012. Elle s'attend à une croissance du PIB négative à - 0,1 % en 2012 et un retour à la croissance en 2013 de + 0,9 %. En France, l'OCDE s'attend à une croissance du PIB de 0,6% en 2012 et 1,2% en 2013. La croissance mondiale est prévue à 3,4% en 2012 selon l'OCDE et 4,2% en 2013. Les ventes de logements existants ont atteint 4,62 millions d'unités en rythme annuel en avril, ce qui est conforme au consensus Briefing.com de 4,65 millions. Le chiffre de mars a été révisé à la baisse de 4,48 à 4,47 millions de logements. Vers 17h30, la monnaie unique recule de 0,46% face au dollar et s'échange à présent autour de 1,2750.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5