NATUREX entame une année sereine

23/05/2012 - 16:42 - Option Finance

(AOF) - Naturex gagne 3,98% à 46,79 euros dans un marché en berne. Il est vrai que le spécialiste des ingrédients naturels a de quoi se réjouir : il a fait état d'un chiffre d'affaires au premier trimestre en nette hausse de 14,8% à 73,5 millions d'euros. Le groupe explique cette bonne performance par le dynamisme des marchés " Food & Beverage ", " Nutrition & Health " et " Personal Care " mais également la qualité du réseau commercial dans les pays développés et émergents. Naturex a souligné que le chiffre d'affaires inclus 69,6 millions d'euros générés par les activités du périmètre historique et 3,8 millions d'euros de ventes additionnelles issues des nouvelles acquisitions, Burgundy et Pektowin. Le résultat opérationnel courant, est en hausse de 12,5% par rapport au 1er trimestre 2011, et s'est élevé à 8,8 millions d'euros. Après prise en compte des charges non courantes, le résultat opérationnel s'est élevé à 7,9 millions d'euros, contre 7,8 millions d'euros au 1er trimestre 2011, pour une marge opérationnelle à 10,8% du chiffre d'affaires. Toutefois, le résultat net, part du groupe, est en recul de 12,2% pour le 1er trimestre de l'exercice 2012 à 4,2 millions d'euros. Ce résultat prend en compte 4,6 millions d'euros de résultat net des activités poursuivies du groupe, (après enregistrement d'une charge d'impôt de 2,3 millions d'euros) ainsi que 0,3 million d'euros de perte nette liée aux activités secondaires de Pektowin, en cours d'abandon. Plusieurs brokers ont réagi à ses résultats et s'accordent à dire qu'après la chute du cours, Naturex ne perd en rien son profil de croissance et son attractivité spéculative. De ce fait, CM-CIC a réitéré son avis à Accumuler tandis que Société Générale a maintenu sa recommandation d'Achat.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Le marché des "alicaments", ces aliments qui soignent, est un enjeu crucial. Il constitue encore un marché de niche, avec des ventes mondiales limitées à 6,8 MdEUR. Toutefois, ces ventes devraient être supérieures à 8 MdEUR dès 2013. D'après le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger, le secteur est dominé par un géant de la pharmacie, l'Américain Abbott, avec 21% de parts de marché. Il se situe juste devant Nestlé (20%) et Nutricia (20%). Nestlé vient de se doter d'un institut de recherche dédié aux seuls alicaments, avec un budget de 415 MEUR. Son concurrent, PepsiCo, a inauguré en 2010 un institut de recherche sur la nutrition. Quant à Danone, il a racheté le spécialiste néerlandais de l'alimentation clinique Nutricia, le Britannique Complan et l'Américain Medical Nutrition. Les géants de l'agroalimentaire ne sont pas les seuls à être actifs sur ce créneau. Le laboratoire Pfizer a repris le fabricant danois de vitamines Ferrosan. Sanofi a acquis il y a trois ans le leader français des compléments alimentaires, Oenobiol. L'Institut Mérieux a, lui, ouvert une filiale baptisée "Mérieux NutriSciences". FTB/ACT/