(AOF) - Le rebond des marchés européens a brutalement été interrompu par des déclarations de l'ancien Premier ministre grec Lucas Papademos sur une possible sortie de la Grèce de la zone euro. En Europe, l'indice CAC 40 a chuté de 2,62 % à 3 214,22 points tandis que le Dax et le FTSE 100 ont reculé de respectivement 2,33 % et 2,53 %. Wall Street n'était pas non plus épargné. Le Dow Jones cédait 1,30 % vers 17h30. Dans un entretien accordé à l'agence Dow Jones, Lucas Papademos a averti qu'une sortie de la Grèce de la zone euro était un risque " réel " et qu'elle aurait des effets économiques " catastrophiques ". L'ancien Premier ministre grec a évoqué un coût compris entre 500 milliards et 1 000 milliards d'euros. Il juge cependant qu'un tel scénario est peu probable. Ces déclarations se sont traduites par un nouvel accès d'aversion au risque. Ce qui a permis à l'Allemagne d'adjuger 4,56 milliards d'obligations à deux ans à un rendement jamais vu de 0,07%. En prenant en compte l'inflation dans ce pays, les investisseurs enregistrent une performance négative de leur placement sur cette période. Comme toutes les séances où la crise de la dette souveraine revient à l'avant-plan, les valeurs bancaires et les valeurs cycliques ont fait l'objet des dégagements les plus importants. Parmi les premières, Crédit Agricole, qui est exposée à la Grèce par l'intermédiaire de sa filiale Emporiki a chuté de 6,31 %. Au sein des secondes, ArcelorMittal s'est replié de 6,17 % et Alstom de 4,38 %. A contrario, Carrefour (+ 3,41 %) a enregistré la plus forte hausse de l'indice CAC 40 grâce à Credit Suisse, dont il est devenu l'une des valeurs préférées. Alcatel-Lucent (+ 0,74 %) a également échappé à la sanction grâce au lancement d'un nouvel équipement prometteur. C.J FTB/MAF/