EUTELSAT : contrat avec les 2 chaînes de sport d'Al-Jazeera

24/05/2012 - 18:31 - Option Finance

(AOF) - Eutelsat Communications a annoncé la sélection, par beIN SPORT, de deux de ses satellites pour assurer la diffusion en France des chaînes beIN SPORT 1 et beIN SPORT 2. Le lancement de beIN SPORT 1 est attendu pour le 1er juin, permettant à la chaîne d'assurer la retransmission des rencontres de football de l'UEFA Euro 2012 qui s'ouvrira le 8 juin. Sa chaîne jumelle, beIN SPORT 2, devrait quant à elle, démarrer sa diffusion dans le courant de l'été. Cet accord avec Eutelsat fait suite à l'acquisition par beIN Sport des droits de retransmission pour la France de la Ligue de Football Professionnel (LFP), de la Ligue des Champions de l'UEFA et de nombreux autres sports de fortes audiences. " En sélectionnant deux positions orbitales de télédiffusion largement implantées sur le marché français, beIN SPORT 1 et 2 bénéficieront d'un accès privilégié à une importante base de foyers, leur permettant de tirer le meilleur parti d'une programmation riche en exclusivité et événements sportifs de premier plan ", a souligné l'opérateur de satellites. Pour Michel de Rosen, Directeur général d'Eutelsat : " En accueillant les premières chaînes françaises de beIN SPORT, nos deux positions historiques de télédiffusion par satellite en France consolident aujourd'hui leur place au sein du paysage audiovisuel français. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Sur les trois exercices à venir, la croissance moyenne d'Eutelsat devrait rester près de 2 fois supérieure à celle de son concurrent SES ; - Le groupe a la capacité de faire passer des augmentations de tarifs lors des renouvellements de contrat ; - Les marchés émergents d'Europe Centrale, des Balkans et de la Russie, sont parmi les zones les plus dynamiques à l'échelle mondiale dans la vidéo. Eutelsat bénéficie également du dynamisme de croissance des marchés d'Afrique et du Moyen-Orient ; - La télévision 3D et le très haut débit par satellite offrent des perspectives très encourageantes pour les opérateurs satellites. Ces technologies nécessitent davantage de capacités satellitaires.

Les points faibles de la valeur

- Bien qu'en baisse depuis le début de l'année, le titre évolue non loin de ses plus hauts historiques et se paie environ 18 fois les résultats 2012. C'est le prix à payer pour la visibilité sur la croissance du groupe ; - L'attente des investisseurs est forte sur les perspectives de croissance du groupe. La moindre mauvaise nouvelle est immédiatement sanctionnée ; - Certains clients (Afrique, Moyen-Orient) ont des difficultés financières et Eutelsat n'a pas une visibilité suffisante sur leur capacité à honorer leurs engagements. On peut y voir une conséquence du printemps Arabe et de difficultés de financement dans ces régions ; - Un des principaux risques que court l'opérateur est technologique. En effet, un changement radical de technologie pourrait affecter la demande en capacité satellitaire ; - Les opérateurs satellites doivent actuellement faire face à une offre sur le marché des lanceurs pour satellites commerciaux inférieure à la demande ;

Comment suivre la valeur

- Eutelsat bénéfice d'un statut défensif dans son secteur. Son modèle économique lui a permis de bien traverser la crise ; - La société distribue entre 50% et 75% de son résultat net aux actionnaires. La discipline du management en termes d'acquisition plaide pour un retour de liquidités accru aux actionnaires ; - L'industrie consomme beaucoup de capitaux au départ, mais les dépenses opérationnelles sont ensuite limitées. Une fois lancé, un satellite est utilisable pendant quinze ans ; - L'armée américaine, qui représente 10% du chiffre d'affaires, souhaite s'appuyer davantage sur sa propre capacité satellitaire (constellation MUOS). Les renégociations de contrat sont donc à suivre ; - L'opérateur réfléchit à un développement en Asie ; - La participation de 31,4% d'Abertis au capital d'Eutelsat est à suivre. L'évolution du tour de table du groupe espagnol pourrait l'inciter à céder ses parts.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

La baisse structurelle des ventes de la presse, qui devrait se poursuivre en 2012, a des conséquences sur toute la filière, en particulier sur la distribution. Le système français est partagé entre deux messageries : Presstalis (ex-NMPP) et les Messageries lyonnaises de presse (MLP). Presstalis distribue 75% des volumes en France, dont la totalité de la presse quotidienne nationale, le reste revenant aux MLP. Ces dernières, plutôt centrées sur les magazines, grignotent des parts de marché en proposant des tarifs attractifs. Presstalis rencontre de grandes difficultés. Suite au départ de certains titres de Mondadori France ("Grazia" , "Biba" et "Top Santé") et "Le Point" pour les MLP, il a proposé d'allonger les délais de préavis de transferts de titre. Le CSMP (Conseil supérieur des messageries de presse) a voté une résolution en ce sens. Le CSMP veut également que le coût de distribution de la presse quotidienne nationale, supportée par Presstalis, soit partagé avec les MLP. Le redressement de la distribution de presse dépendra certainement de la capacité des acteurs à s'entendre sur ce point. FTB/ACT/