BUREAU VERITAS : première acquisition en Colombie

25/05/2012 - 08:16 - Option Finance

(AOF) - Bureau Veritas a réalisé l'acquisition de la société colombienne Tecnicontrol. Cette société fournit à ses clients industriels (pétrole et gaz, industries de process et mines) des prestations d'inspection, d'assurance qualité, de contrôle non destructif, de gestion de l'intégrité des actifs et de vérifications techniques avant mise en service. Elle a réalisé un chiffre d'affaires d'environ 60 millions d'euros (141,9 milliards de pesos colombiens) en 2011. L'acquisition comprend également les opérations de Tecnicontrol au Pérou et au Mexique. Les détails financiers de la transaction n'ont pas été dévoilés. Le spécialiste de la certification souligne que cette première acquisition en Colombie lui permet d'étendre sa présence dans le nord de l'Amérique Latine et de consolider son leadership sur les marchés industriels en forte croissance dans cette région. " Cette opération s'inscrit dans le cadre de notre plan stratégique 2015 dont l'un des axes principaux consiste à densifier notre réseau géographique et à y déployer l'ensemble du portefeuille de services, " a précisé Didier Michaud-Daniel, Directeur Général de Bureau Veritas.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Avec des implantations dans 140 pays, Bureau Veritas est parmi les sociétés françaises les plus internationales. Le groupe réalise 45% de son chiffre d'affaires dans les pays émergents ; - Le groupe dispose de la capacité de faire passer des hausses de prix ; - Le groupe a réduit son endettement. Il peut relancer activement sa stratégie de croissance externe, domaine dans lequel il bénéficie d'une très bonne expertise ; - Bureau Veritas verse un dividende en hausse constante à ses actionnaires ; - Bureau Veritas dispose d'un actionnariat stable. Wendel est présent au capital depuis 1995 avec une participation de 51,6%.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est plus présent dans des secteurs cycliques que ses concurrents SGS et Intertek. Il est notamment exposé à la Marine et à la Construction, secteurs très cycliques ; - Le titre est sujet aux rumeurs de cession potentielle d'une partie de la participation de Wendel et ce afin de résoudre son problème de dette ; - La valorisation en Bourse est élevée ; c'est le prix à payer pour la bonne visibilité qu'offre le modèle de croissance du groupe.

Comment suivre la valeur

- Bureau Veritas a un statut de valeur de croissance et un profil défensif ; - L'activité de Bureau Veritas est étroitement liée à la perpétuelle évolution des contraintes de sécurité réglementaires ; - Bureau Veritas est sensible à l'évolution du dollar. Le groupe réalise 45% de son chiffre d'affaires hors d'Europe ; - Les analystes estiment qu'une opération d'acquisition structurante en Europe ou aux Etats-Unis serait un catalyseur en Bourse ; - La stratégie de son principal actionnaire Wendel doit également être suivie ; - Le groupe présente un intérêt spéculatif avec un possible intérêt de son concurrent SGS à moyen terme selon certains analystes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

Le transport routier de marchandises (TRM) français souffre au sein d'une Europe élargie. Les perspectives sont incertaines pour 2012. Le Conseil des métiers terrestres de transports et logistique de France (TLF) considère que 65% des transporteurs s'attendent pour les six prochains mois à une stagnation ou un recul des volumes transportés. L'Observatoire du véhicule industriel (OVI) a évalué que, depuis la fin des années 1990, le pavillon français de TRM a été divisé par deux. La compétitivité des transporteurs français est pénalisée par des charges salariales lourdes par rapport à celles de leurs concurrents d'Europe de l'Est. Au déséquilibre concurrentiel s'ajoute la crise. Les performances des acteurs français se sont significativement détériorées sur les quinze dernières années. 40% d'entre eux affichent des déficits d'exploitation. Cela ne devrait pas s'arranger car, en 2013, la taxe kilométrique poids lourds, liée à l'application de la directive européenne, va encore alourdir de 5% à 8% les charges en France. FTB/ACT/