REXEL : marge d'Ebita ajusté supérieure à 6,5% en 2015

29/05/2012 - 08:23 - Option Finance

(AOF) - Rexel organise aujourd'hui une Journée Investisseurs à Paris, au cours de laquelle il dévoilera ses ambitions pour 2015 et présentera son projet d'entreprise " Energy in Motion ". Pour renforcer la croissance organique, Rexel se focalisera sur trois leviers principaux : les catégories de produits et services à fort potentiel, liées à l'efficacité énergétique, les clients grands comptes et les projets internationaux et des segments verticaux de marché ciblés, en particulier le secteur pétrolier et gazier et le secteur minier. Ces trois leviers conjugués devraient afficher une croissance annuelle moyenne à deux chiffres, générer plus de 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires additionnel entre 2011 et 2015, et représenter environ 20 % du chiffre d'affaires total du groupe en 2015. En conséquence, entre 2011 et 2015, la croissance organique (hors " effet cuivre ") devrait surperformer d'environ 2 points la croissance moyenne pondérée du PNB des régions où le groupe est présent. Parallèlement, Rexel continuera d'être un leader de la consolidation du marché, en allouant un budget annuel d'environ 500 millions d'euros en moyenne pour soutenir sa stratégie d'acquisitions. En particulier, le chiffre d'affaires réalisé dans les pays en forte croissance devrait croître de plus de 1 milliard d'euros entre 2011 et 2015, pour représenter plus de 10 % du chiffre d'affaires total du groupe en 2015. Les acquisitions devraient accroître de 3 % à 5 % le chiffre d'affaires annuel en moyenne entre 2011 et 2015. Par ailleurs, en 2015, la marge d'Ebita ajusté devrait être supérieure à 6,5 % et le flux de trésorerie disponible après intérêts et impôts devrait dépasser 500 millions d'euros. Enfin, Rexel maintient également sa politique de dividende consistant à distribuer à ses actionnaires au moins 40 % de son résultat net récurrent. Dans un contexte économique incertain, Rexel maintient ses objectifs pour l'année. La croissance organique (hors " effet cuivre ") devrait être supérieure à la croissance moyenne pondérée des PNB des pays dans lesquels le groupe opère. La marge d'Ebita ajusté devrait s'élever au moins au niveau de 5,7 % atteint en 2011. Le flux de trésorerie disponible avant intérêts et impôts devrait atteindre environ 600 millions d'euros.

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Les points faibles de la valeur

- Le groupe a un mix géographique jugé défavorable avec une forte exposition à l'Europe (60% du chiffre d'affaires) et une faible présence dans les pays émergents (<10%) ; - Les secteurs d'activité dits " early cycliques ", pénalisés en premiers par le ralentissement économique, représentent un tiers du chiffre d'affaires du groupe ; - Le cuivre, qui représente environ 60% du prix des câbles, est une matière première très volatile ; - Le business model repose fortement sur la croissance externe, le groupe ayant réalisé -0,5% de croissance organique en moyenne par an depuis 2001. Or, Rexel adopte actuellement une stratégie plus prudente en ce qui concerne les acquisitions ; - Le groupe est très endetté. Pour optimiser sa structure financière, Rexel a décidé de ne plus distribuer de dividende tant que le ratio d'endettement sera supérieur à 4 fois l'EBITDA ; - La valeur évolue sous son cours d'introduction d'avril 2007 (16,50 euros).

Comment suivre la valeur

- Rexel est une valeur cyclique. Elle est très exposée au ralentissement des marchés de la construction ; - Rexel est sensible aux variations des cours du cuivre : le groupe réalise entre 15 et 20% de ses ventes sur le marché des câbles et le cuivre représente environ 60% du prix du dit câble ; - On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et aux investissements de production d'électricité ; - La structure du capital est à suivre selon les analystes. Actionnaire à 72% de Rexel, Ray Investment est entré à son capital au mois de décembre 2004 avec un prix de revient de 8,70 euros par action ; - La succession du Président du Directoire est également à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Selon Procos, les projets de centres commerciaux en France sont trop nombreux au regard de la croissance limitée du commerce spécialisé. D'après la fédération professionnelle, en 2011, plus de 3,1 millions de mètres carrés de nouvelles surfaces commerciales (comprenant à la fois les centres commerciaux, parcs d'activités commerciales, extension de galeries marchandes et autres) ont été autorisés par les commissions d'aménagement commercial. Or, l'an passé, les ventes réalisées dans les centres commerciaux ont reculé de 0,5%. D'après le CNCC (Conseil national des centres commerciaux), depuis quarante ans, c'est le troisième exercice de baisse de chiffre d'affaires du secteur, après 1993 et 2009. Le CNCC n'est pas optimiste pour 2012, en tenant notamment compte du renchérissement du coût de l'essence et de mesures amoindrissant le pouvoir d'achat, comme la TVA sociale. Procos plaide pour une baisse des loyers, alors que l'indice du coût de la construction, qui ne cesse de croître, demeure la base de calcul de l'augmentation des loyers d'un certain nombre de distributeurs. FTB/ACT/