CARREFOUR : paiement du dividende 2011 en cash ou en actions

30/05/2012 - 18:08 - Option Finance

(AOF) - Carrefour rappelle qu'il soumettra au vote de ses actionnaires à l'assemblé générale du 18 juin 2012 un dividende au titre de l'année 2011 d'un montant de 0,52 euro par action. Le numéro deux mondial de la grande distribution proposera aux actionnaires une option de paiement du dividende en actions. Le prix d'émission de ces actions nouvelles sera égal à 95% de la moyenne des premiers cours cotés à Paris lors des 20 séances de bourse précédant le jour de l'assemblée générale diminuée du montant net du dividende proposé et arrondi au centime d'euro supérieur. Les actionnaires pourront opter pour le paiement du dividende en espèces ou pour le paiement du dividende en actions nouvelles entre le 4 juillet 2012 et le 18 juillet 2012 inclus. Pour les actionnaires qui n'auront pas exercé leurs options d'ici le 18 juillet 2012, le dividende sera payé uniquement en espèces. Pour les actionnaires qui n'auront pas opté pour un versement du dividende en actions, le dividende sera payé en espèces le 27 juillet 2012 après l'expiration de la période d'option. Pour les actionnaires ayant opté pour le paiement du dividende en actions, le règlement livraison des actions interviendra à compter de la même date.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'arrivée, en avril 2012, de George Plassat à la tête du groupe permet d'espérer la mise en oeuvre d'une nouvelle stratégie de long terme et une inflexion dans l'histoire boursière du titre ; - La nomination d'un distributeur réputé à la tête de Carrefour est un signal fort à l'adresse de l'ensemble des partenaires du groupe et à destination de ses concurrents. Elle redore aussi le blason de son Conseil d'administration, accusé, par certains, de promouvoir uniquement une " stratégie financière court termiste ".

Les points faibles de la valeur

- Les difficultés dans les hypermarchés en France, du fait du changement des habitudes de consommation dans l'Hexagone avec un attrait plus grand pour les magasins de proximité et la forte présence des indépendants/franchisés, sont à l'origine des contre-performances du 2ème distributeur mondial. La rentabilité en France est à un plus bas historique ; - Le nouveau format d'hyper " Carrefour Planet " est un échec. Il n'a pas permis de redynamiser les ventes du " non-alimentaire ". Le plan est officiellement gelé ; - Les conditions structurelles de marché sont également très difficiles en Belgique (présence marquée des discounters) et en Italie (prédominance du commerce traditionnel), qui sont 2 des autres principaux marchés du groupe ; - Le groupe a perdu la confiance des investisseurs après une succession d'avertissements sur résultats qui a renforcé l'impression inquiétante que le groupe ne fait que constater la dégradation régulière de son activité sans pouvoir la contrôler ; - Le poids des pays émergents dans le chiffre d'affaires est beaucoup plus faible que celui de Casino.

Comment suivre la valeur

- Dans un contexte économique adverse, le travail de restructuration du groupe demeurera extrêmement difficile compte tenu de l'ancienneté des maux qui affectent Carrefour tant en France qu'à l'étranger. De ce fait, la recovery sera longue (3 à 4 ans) et 2012 sera probablement encore un exercice de sacrifice sur le plan des résultats et de remise en cause stratégique ; - Les investisseurs attendent des réponses claires aux trois challenges de Carrefour : la remise en ordre la France ; le redressement des deux filiales d'Europe du Sud en grandes difficultés ; le maintien d'un programme d'investissements digne de ce nom dans les pays émergents ; - La consommation de produits alimentaires est traditionnellement peu cyclique mais les habitudes de consommation ont fortement évolué ces dernières années ; - Toutes les crises alimentaires auxquelles le public est de plus en plus sensible sont susceptibles de peser sur les ventes (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Les distributeurs français et étrangers investissent Internet. Si la plupart ont développé leurs propres sites, certains accélèrent leur stratégie en acquérant un spécialiste. Ahold, leader de la grande distribution aux Pays-Bas, a acquis bol.com, pour 350 MEUR. Le site est leader de la vente en ligne de produits non alimentaires au Benelux, avec 3,4 millions de clients. Le numéro un mondial de la grande distribution, Wal-Mart, souhaite accroître de 18% à 51% sa participation dans l'e-commerçant chinois Yihaodian, actif dans la vente multi-produits. La Chine devrait représenter le premier marché de la vente en ligne en 2015, selon Boston Consulting Group. En France, Casino a repris Cdiscount en 2000, dont l'activité a plus que compensé la baisse des ventes non alimentaires de ses hypermarchés Géant. Il a récemment pris une participation dans la boutique en ligne de vêtements et accessoires Monshowroom.com, avec la possibilité de devenir actionnaire majoritaire. Quant à Auchan, il détient Grosbill, dédié au high-tech et à l'électroménager sur Internet. FTB/ACT/