(AOF / Funds) - Dans une note mensuelle, Dexia Asset Management observe que deux événements ont permis un apaisement au premier trimestre 2012 au sein de la zone euro : les LTRO (Opérations de Refinancement à Long Terme) à 3 ans de la Banque centrale européenne et le PSI (Participation du Secteur Privé) grec. Tout d'abord, Le LTRO a été un tournant de la politique monétaire européenne. Avec le prêt à 3 ans de montants illimités (530 milliards d'euros prêtés en février) et grâce à l'assouplissement des règles de collatéral, la BCE a temporairement réglé le risque de liquidité sans résoudre la crise de crédit. Le PSI, ensuite, a été aussi un autre tournant. Le risque d'un défaut brutal menaçait à tout moment avec des implications incertaines sur les autres dettes européennes. Le succès du PSI a permis à court terme de retirer cette incertitude sans rien régler de la trajectoire insoutenable de la dette grecque, estime la société de gestion. En effet, l'apaisement du premier trimestre n'a pas résolu les problèmes structurels la zone euro, que la Grèce illustre aujourd'hui de manière exacerbé. De nouvelles élections seront organisées en juin avec le risque d'une plus forte majorité pour ces partis " anti-bailout " qui veulent désormais renégocier les termes de leur engagement vis à vis de leurs partenaires. Même si le gérant ne voit pas à court terme le retour de la drachme, le bras de fer européen sur le relâchement des objectifs de déficit ne fait que commencer. Enfin, la fragilité du secteur bancaire combinée à l'extrême vulnérabilité de l'économie ont conduit le gérant à être négatif sur toute la péninsule ibérique. " La crise de crédit ne sera pas résolue par l'action providentielle des autorités monétaires mais par un règlement politique ", conclut le gérant. AUT/ALO