Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 au plus bas depuis 6 mois

01/06/2012 - 17:48 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont terminé la semaine en net repli, pénalisées par une série d'indicateurs économiques décevants en Europe et aux Etats-Unis : les créations d'emplois aux Etats-Unis se sont fortement contractées à 69 000 emplois en mai contre un consensus à 150 000 tandis que la contraction de l'industrie manufacturière de l'Eurozone s'est encore accélérée en mai. Après un passage à 2 922,26 points en début d'après-midi, son plus bas niveau depuis le 28 novembre 2011, le CAC 40 a cédé 2,21% à 2950,47 points tandis que l'Eurotop 100 a perdu 1,36% à 1976,7 points. BP affiche un gain de 2% à 402,80 pence évoluant à contre courant de la Bourse de Londres (-1,74%), soutenu par l'intention du groupe de céder 50% des parts de la co-entreprise russo-britannique TNK-BP, qu'il détient à parité avec le consortium russe Alfa Access Renova (AAR). BP a indiqué, par voie de communiqué, avoir reçu " des marques d'intérêt non sollicitées " pour l'achat de sa participation. Le groupe pétrolier britannique envisage d'examiner la proposition, mais sans " aucune garantie qu'une transaction ait lieu ". Neopost a abandonné 3,32% à 40,605 euros, au lendemain de la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes. Celui-ci s'est établit à 248 millions sur la période, en hausse de 5,9% là où le consensus attendait 251,3 millions. A taux de change constants, la hausse du chiffre d'affaires s'établit à 2,4% contre +4,6% anticipé. Téléperformance a cédé 4,61% à 18 euros à la Bourse de Paris au lendemain d'une journée investisseurs au Portugal où le management s'est montré prudent sur ses prévisions 2012. Le numéro 1 mondial des prestations de télémarketing et de télé-services s'est dit confiant dans sa capacité à réaliser un chiffre d'affaires 2012 en hausse de 2 à 4%. De la même manière, le groupe se donne comme objectif d'atteindre une marge opérationnelle 2012 comprise entre 8,6 et 9%.

Les chiffres macroéconomiques

La contraction de l'industrie manufacturière de l'Eurozone s'accélère en mai a annoncé Markit. L'indice des directeurs d'achat (PMI) manufacturier de la zone euro est ressorti à 45,1 en avril en lecture définitive après 45,9 en avril, au plus bas depuis juin 2009. Le taux de chômage s'est établi à 11% dans la zone euro en avril 2012, comme en mars où le chiffre a été révisé à la hausse, soit le niveau le plus élevé depuis le début du recueil des données en la matière depuis 1995. Ce niveau est conforme aux attentes des économistes. Selon les calculs d'Eurostat, 17,40 millions de personnes étaient au chômage en avril dans la zone euro, soit 110 000 de plus que le mois précédent. Les dépenses des ménages aux Etats-Unis ont légèrement augmenté au mois d'avril à +0,3% après +0,2% en mars. Les dépenses sont ressorties en ligne avec le consensus Reuters. Les revenus des ménages ont progressé de 0,2%, contre +0,4% en mars. Le consensus attendait un ralentissement légèrement plus faible à +0,3%. Les créations d'emploi aux Etats-Unis se sont fortement contractées à 69 000 emplois en mai contre un consensus à 150 000. Le taux de chômage est ressorti quasiment en ligne avec les attentes à 8,2% contre 8,1% attendu. En avril, les dépenses de construction sont en hausse de 0,3% à 820,7 milliards de dollars en rythme annualisé, stable par rapport au chiffre de mars révisé (+0,1% annoncé initialement). Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une hausse de 0,4% en avril. Comme à chaque début de mois, l'Institute for Supply Management fait état de la santé du secteur manufacturier américain. En mai, l'ISM est ressorti à 53,5 après 54,8 le mois précédent et inférieur au consensus à 53,9. Néanmoins, toujours supérieur à 50, cet indicateur témoigne d'une expansion du secteur. Vers 17h30, l'euro cote 1,2386 face au billet vert.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Consommation des ménages  : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE "core", c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed. FTB/MAF/5