(AOF) - Les Bourses européennes ont terminé la semaine en net repli, affectées par les mauvais chiffres de l'emploi en mai aux Etats-Unis et la contraction de l'activité économique au sein de la zone euro. Après un passage à 2 922,26 points en début d'après-midi, son plus bas niveau depuis le 28 novembre 2011, le CAC 40 a terminé en baisse de 2,21% à 2 950,47 points, portant sa perte hebdomadaire à 3,20%. La tendance était similaire à Wall Street où le Dow Jones s'apprête à finir sur une baisse de 2,26% sur quatre séances, les marchés américains étant fermés le lundi de Pentecôte (Memorial Day). La statistique économique la plus attendue cette semaine a été reçue avec déception par les investisseurs : les créations d'emplois aux Etats-Unis se sont fortement contractées à 69 000 emplois en mai contre un consensus qui attendait 150 000, signe que l'économie américaine semble subir les effets du ralentissement mondial. Dans ce contexte, la question d'un nouvel assouplissement quantitatif (QE3) par la Fed se repose. La situation économique de la zone euro continue également d'inquiéter les investisseurs. L'indice des directeurs d'achat (PMI) manufacturier établi par Markit est tombé à un plus bas depuis juin 2009 dans l'ensemble de la zone euro, à 45,1 en avril en lecture définitive après 45,9 en mars. Un chiffre inférieur à 50 indique une contraction de l'activité. Par ailleurs, le taux de chômage a atteint 11% de la population active en avril au sein de l'union monétaire, un niveau jamais atteint depuis la création de l'outil de mesure en 1995. Au chapitre des sociétés, Safran (+2,56%) est l'une des rares valeurs à échapper à la baisse cette semaine. L'assemblée générale du groupe a rejeté des résolutions relatives à des indemnités de départ au bénéfice de son PDG, Jean-Paul Herteman, rejet salué par Bercy. A l'inverse, les cycliques à l'image de Saint-Gobain (-8,37%) et Alcatel-Lucent (-7,88%) ont pâti le plus de l'aversion au risque des investisseurs. FTB/MAF/500