VEOLIA : "Class Action" déposée aux Etats-Unis retirée

04/06/2012 - 09:49 - Option Finance

(AOF) - La demande d'action collective (class action) à l'encontre de Veolia Environnement et de certains de ses dirigeants actuels et anciens, effectuée auprès du tribunal du Southern District de New-York aux Etats-Unis, a été retirée, a annoncé le groupe dans un communiqué. Cette plainte reposait sur des allégations de communications financière trompeuses entre 2007 et 2011 qui visaient nommément Henri Proglio, PDG du groupe jusqu'en novembre 2009 puis président jusqu'en décembre 2010. Antoine Frérot, l'actuel PDG de Veolia Environnement, était également visé, tout comme l'actuel directeur financier Pierre-Henri Riolacci et son prédécesseur Thomas Piquemal. L'avocat des principaux demandeurs a informé le tribunal, qu'après un examen approfondi des faits et circonstances se rapportant à cette demande, ceux-ci ont décidé de procéder à un retrait volontaire de cette action judiciaire. Le juge a, par conséquent, signé une ordonnance de retrait de cette demande. Cette demande judiciaire avait été à l'origine déposée le 28 décembre 2011 et avait, par la suite, été consolidée avec une seconde demande déposée le 13 janvier 2012. Le retrait de cette demande judiciaire couvre cette demande consolidée et par conséquent l'ensemble des demandes déposées.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le groupe dispose des technologies de pointe dans le tri et fait preuve d'innovation dans le recyclage des produits dangereux.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe a perdu la confiance des marchés suite à des déceptions répétées. Il faudra du temps pour la regagner. Les " profit warnings " successifs de juillet et de novembre 2011 ont un peu plus entaché cette confiance ; - La crise a révélé le caractère cyclique de l'activité Propreté de Veolia et la dépendance de l'activité Recyclage aux cours des matières premières recyclées ; - Les investisseurs sont très sceptiques sur le timing du retour à la rentabilité du groupe. Les métiers de Veolia sont des métiers de long terme. La rentabilité met donc du temps à se redresser ; - Le plan de restructuration annoncé fin 2011, avec un recentrage autour de 3 métiers (eau, propreté et services à l'énergie) et d'importantes cessions d'actifs (5 MdEUR annoncés), peine à convaincre les analystes ; - La nouvelle organisation annoncée par le groupe marque une vraie rupture dans la culture d'entreprise de Veolia qui devrait passer d'un modèle décentralisé à un groupe beaucoup plus centralisé. Les risques d'exécution ne sont donc pas négligeables ; - Dans un contexte où les pressions sur les prix sont de plus en plus fortes, les analystes redoutent que ces nouvelles économies de coûts bénéficient directement aux clients, et non à Veolia ; - Plus généralement, les investisseurs boudent le secteur des utilities, considérant qu'il restera encore durablement sous la pression tarifaire des autorités publiques des pays européens dans un contexte de réduction forcée des déficits budgétaires.

Comment suivre la valeur

- Longtemps perçue comme une valeur défensive et de croissance, Veolia est désormais une valeur de restructuration. Mais depuis la crise de la dette, la valeur est boudée par les investisseurs. Son statut de valeur de rendement pourrait même être remis en cause si le montant de dividendes était réduit dans le cadre du plan de redressement du groupe ; - Les activités liées à l'eau et à la propreté sont fortement consommatrices de capitaux. Dans le secteur des utilities, les groupes sont fortement endettés et donc dépendants de l'évolution des taux d'intérêt ; - Le rapprochement de Veolia Transport avec la société Transdev est effectif depuis mars 2011. Le groupe envisage désormais une cession de cette activité, ce qui améliorerait la perception du groupe par le marché ; - Le groupe est facilement opéable du fait d'un capital éclaté.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Trois consortiums, menés par EDF, GDF Suez et l'Espagnol Iberdrola, se lancent dans l'aventure française de l'éolien en mer. Ils ont déposé leurs propositions auprès de la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Cinq champs sont concernés : Saint-Nazaire, Fécamp, Le Tréport, Courseulles-sur-Mer et Saint-Brieuc. Associé au Danois Dong et à Alstom, EDF est candidat à quatre de ces champs. Autour de GDF Suez, Vinci et l'Allemand E.ON se sont portés candidats avec Areva sur les trois parcs normands (Fécamp, Le Tréport et Courseulles-sur-Mer), et avec Siemens sur celui de Saint-Brieuc. Quant à Iberdrola, associé à Eole-RES, Neoen Marine, Technip et Areva, il s'est porté candidat sur les zones de Saint-Nazaire et Saint-Brieuc. Le gouvernement français doit révéler les résultats de son premier appel d'offres début avril. Les exploitants devront acquitter une taxe (fonction de leur chiffre d'affaires), dont la moitié sera versée au profit de la préservation du littoral, 35% sera consacré au développement d'une pêche durable et 15% aux autres activités maritimes. FTB/ACT/