AXA Private Equity cède ses parts dans Keolis à la SNCF

04/06/2012 - 15:41 - Option Finance

(AOF) - AXA Private Equity a vendu à la SNCF ses 21 % de participation détenus avec Pragma Capital dans l'opérateur de transport public Keolis. La société de capital investissement avait acquis une participation majoritaire dans Keolis en 2007 au sein d'un consortium réunissant Pragma Capital et la Caisse de dépôt et placement du Québec. La SNCF disposait alors 45 % de Keolis avant d'accroitre sa participation grâce à l'apport du gestionnaire de parking EFFIA en 2010. A la suite de l'opération, la part de la SNCF représentera 70 % tandis que la Caisse de dépôt et placement du Québec portera sa participation à 30 %. David Azéma succèdera à Michel Bleitrach en tant que Président du Directoire de Keolis. Au cours de la présence d'AXA Private Equity à son capital, Keolis a renforcé et étendu son réseau international et son chiffre d'affaires a pratiquement doublé pour atteindre 4,4 milliards d'euros en 2011. Plus récemment, AXA Private Equity a soutenu Keolis pour remporter des contrats clés à l'échelle nationale et internationale. Michel Bleitrach, PDG de Keolis, a déclaré : "AXA Private Equity a été un actionnaire dédié et a su particulièrement bien nous conseiller sur notre stratégie de build-ups. Nous sommes confiants dans le potentiel de développement futur de notre entreprise et nous attendons avec impatience de poursuivre notre croissance sur le chemin que nous avons tracé avec AXA Private Equity." Dominique Gaillard, membre du directoire chez AXA Private Equity, a ajouté : "Le succès et la croissance dont Keolis continue à bénéficier illustrent notre volonté de toujours soutenir et guider les entreprises de notre portefeuille dans leur développement. Nous avons renforcé la structure de management existante et notre approche rigoureuse de l'investissement a fourni une base solide pour la prochaine phase de développement."

AOF - EN SAVOIR PLUS

- AXA a un actionnariat stable, composé en grande majorité d'investisseurs institutionnels. - AXA bénéficie de solides positions concurrentielles à travers le monde.

Les points faibles de la valeur

- La communication du groupe est mal perçue par les investisseurs ; - La forte exposition d'AXA aux obligations (81%, dont la moitié en titres d'Etat) pèse sur le cours de Bourse, en raison de la crise de la dette souveraine en zone euro. De plus, les plus-values latentes du groupe sur la part en actions baissent en cas de chute des marchés ; - AXA se traite toujours avec une décote significative sur ses principaux concurrents assureurs généralistes ; - Certains analystes s'inquiètent des conséquences pour AXA de l'entrée en vigueur de Solvency II. Ce régime prudentiel, qui s'appliquera aux assureurs européens, pourrait fragiliser AXA, qui est l'un des assureurs détenant le montant le plus élevé d'actifs incorporels. Il ferait donc partie des acteurs nécessitant le plus de capital supplémentaire.

Comment suivre la valeur

- En tant que valeur financière, AXA est très volatile en Bourse, comme l'ensemble du secteur ; - Avec la crise de la dette souveraine, le titre évolue de concert avec le marché obligataire européen. Il fluctue en fonction du flux de nouvelles sur les pays périphériques de la zone euro ; - En temps normal, les performances du groupe sont particulièrement sensibles à l'évolution des marchés financiers et des taux d'intérêt, en raison de l'activité d'assureur qui consiste à encaisser les primes pour les investir ensuite, après déduction des réserves. Une remontée des taux longs est normalement favorable à l'assureur ; - L'insolvabilité est le principal risque auquel sont confrontés les assureurs, tout comme le manque de liquidités pour les banques ; - AXA est également soumis aux éventuels événements catastrophiques d'ordre météorologique (ouragans, tempêtes de vent ou de grêle, séismes), des incendies, explosions et inondations ou des actes de terrorisme. De tels évènements, suivant leur ampleur, peuvent peser sur le cours de la valeur ; - La mise en place de Solvency II est à suivre de près car les règles devraient encore évoluer ; - Le débat récurrent sur la réforme de la fiscalité du patrimoine en France, notamment sur l'assurance-vie, peut brouiller la visibilité ; -Le développement dans les pays émergents sera l'un des catalyseurs du titre dans les années à venir.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Moody's a maintenu à "négative" sa perspective pour le secteur français de l'assurance vie. L'agence de notation considère que la rentabilité des assureurs est sous pression et que trouver un équilibre entre la préservation de leur solvabilité et le maintien de l'attractivité de leurs produits représente pour eux un vrai défi. Après la chute de la collecte nette l'an passé, Moody's prévoit que 2012 devrait être encore une année difficile. Les acteurs sont engagés dans une rude concurrence et les faibles taux de rendement des contrats et supports en euros limitent encore l'attractivité des produits. Selon la FFSA, en 2011, le taux de rendement moyen est tombé à 3%, contre 3,4% en 2010. De plus, des dépréciations d'actifs pourraient également sensiblement impacter les résultats de la profession. En revanche, l'agence est plus optimiste pour l'assurance dommages. Elle a revu de "négative" à "stable" sa perspective, en tenant compte de la gestion efficace du cycle tarifaire par les assureurs. Après deux années difficiles, le secteur devrait bénéficier d'un environnement plus favorable. FTB/ACT/