(AOF / Funds) - Les évènements en Europe ont une fois encore mené le marché en mai, indique Muzinich & Co dans une note. Au début du mois, les partis de gauche ont gagné des élections très importantes en Grèce et en France. La situation en Grèce a été plus déconcertante car Syrizia (la coalition de gauche) a montré une telle opposition aux mesures d'austérité qu'elle a entrainé la décision de tenir de nouvelles élections en juin. La Grèce a enregistré de forts retraits dans les banques. Les craintes ont atteint les banques espagnoles avec Bankia, la 4e institution du pays qui a demandé l'aide de l'Etat. Les taux d'Etat italiens et espagnols ont grimpé alors que les obligations des pays supposés sûrs (Etats-Unis, Allemagne, UK) ont baissé à des niveaux historiquement bas. Par ailleurs, les émissions ont été mises en attente, précise le gérant. Les émetteurs de bonne qualité ne souhaitent pas augmenter les coupons dans cette période de stress quant aux émissions de moins bonne qualité, elles ne trouvent pas preneur dans un environnement plus difficile. Les flux dans la classe d'actifs ont commencé à devenir négatifs dans la seconde moitié du mois alors que l'inquiétude des investisseurs montait quant à l'évolution de la situation en Europe du sud. Malgré cette situation, la classe d'actifs s'est montrée résiliente par rapport aux autres classes d'actifs risqués, observe le gérant. Les fondamentaux des émetteurs d'obligations à haut rendement demeurent bons car les directions ont anticipé une croissance molle. Enfin, la société de gestion dit anticiper un accroissement de la volatilité les prochains mois dû à la situation en Europe et aux prochaines élections aux Etats-Unis. Cependant, la baisse récente a rendu la classe d'actifs plus attractive pour les investisseurs. Il est difficile d'apprécier quant le plus bas du marché va arriver. Cependant, les investisseurs patients, capables de supporter la volatilité à court terme pourraient commencer à entrer et tester le marché. AUT/ALO