REMY COINTREAU : nouveau crédit revolving de 255 millions d'euros

05/06/2012 - 18:02 - Option Finance

(AOF) - Rémy Cointreau a signé le 5 juin 2012 un nouveau crédit revolving de 255 millions d'euros avec un pool de 11 banques. La syndication du crédit revolving a été largement sursouscrite avec 360 millions d'euros levés. "Ce succès marque la confiance des banques sur la qualité de crédit du groupe et le soutien du marché dont bénéficie Rémy Cointreau", a indiqué le groupe de spiritueux. Ce crédit syndiqué remplace le précédent de 500 millions d'euros arrivant à échéance le 7 juin 2012. Celui-ci avait été réduit à 346 millions d'euros en 2011 suite à la cession de la branche Champagne qui a fortement réduit l'endettement du groupe. D'une durée de 5 ans, il bénéficie de conditions compétitives incluant une marge d'ouverture de 1,95% par an. Cette transaction permet à Rémy Cointreau d'étendre la maturité de sa principale ligne de crédit à juin 2017.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- La cession de la branche Champagne ouvre la voie à une nouvelle phase de développement pour Rémy Cointreau à la recherche d'un autre blockbuster de dimension mondiale positionné sur le segment premium et/ou super premium pouvant être commercialisé dans son réseau de distribution asiatique ; - La situation financière est désormais saine. La cession des Champagnes conforte cette situation.

Les points faibles de la valeur

- Les analystes restent prudents à court terme en raison des incertitudes sur le rythme de la reprise économique ; - Les liqueurs sont beaucoup plus exposées aux marchés matures (Etats-Unis, Europe) ; - Les analystes estiment que les perspectives de croissance en Asie sont largement valorisées ; - Du fait de sa taille réduite par rapport à ses concurrents, Rémy Cointreau fait figure d'outsider ; - Le groupe est fortement dépendant du Cognac, qui représente la moitié du chiffre d'affaires.

Comment suivre la valeur

- La consommation de spiritueux dépend, d'une part, des revenus et de la confiance des ménages, et, d'autre part, de l'évolution des modes ; - L'exercice de Rémy Cointreau est décalé et débute chaque 1er avril ; - Les ventes de fin d'année représentent une part importante du chiffre d'affaires ; - Le groupe revendiquant un positionnement haut de gamme de ses produits, le marché a tendance à valoriser Rémy Cointreau comme un acteur du luxe ; - Les résultats du groupe sont sensibles aux variations de change, dans la mesure où Rémy Cointreau réalise la majeure partie de son chiffre d'affaires en dehors de la zone euro ; - L'utilisation du cash retiré de la vente des Champagnes est à suivre ; - L'attrait spéculatif de la valeur est aujourd'hui limité par le refus affirmé de la famille d'envisager toute cession de son contrôle.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Le marché des "alicaments", ces aliments qui soignent, est un enjeu crucial. Il constitue encore un marché de niche, avec des ventes mondiales limitées à 6,8 MdEUR. Toutefois, ces ventes devraient être supérieures à 8 MdEUR dès 2013. D'après le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger, le secteur est dominé par un géant de la pharmacie, l'Américain Abbott, avec 21% de parts de marché. Il se situe juste devant Nestlé (20%) et Nutricia (20%). Nestlé vient de se doter d'un institut de recherche dédié aux seuls alicaments, avec un budget de 415 MEUR. Son concurrent, PepsiCo, a inauguré en 2010 un institut de recherche sur la nutrition. Quant à Danone, il a racheté le spécialiste néerlandais de l'alimentation clinique Nutricia, le Britannique Complan et l'Américain Medical Nutrition. Les géants de l'agroalimentaire ne sont pas les seuls à être actifs sur ce créneau. Le laboratoire Pfizer a repris le fabricant danois de vitamines Ferrosan. Sanofi a acquis il y a trois ans le leader français des compléments alimentaires, Oenobiol. L'Institut Mérieux a, lui, ouvert une filiale baptisée "Mérieux NutriSciences". FTB/ACT/