CAPGEMINI : CaixaPar entre au capital de sa filiale brésilienne

06/06/2012 - 08:43 - Option Finance

(AOF) - CPM Braxis Capgemini, la société de services informatiques brésilienne détenue à 61% par Capgemini a annoncé la signature d'un accord avec Caixa Participaç[-28]äes (CaixaPar), la filiale publique d'investissement de Caixa Economica Federal. Cet accord porte sur l'entrée de CaixaPar au capital de CPM Braxis Capgemini à hauteur de 22% via le rachat d'actions, d'une part, et la souscription à une augmentation de capital, d'autre part. CPM Braxis Capgemini deviendrait ainsi un fournisseur informatique stratégique de Caixa Economica Federal (Caixa) pour les dix prochaines années. La finalisation de la transaction est prévue dans les prochains mois et reste soumise à l'approbation des autorités de la concurrence brésilienne et de la Banque centrale du Brésil. Caixa est la cinquième banque brésilienne et la plus grande banque publique d'Amérique Latine. Selon les termes du contrat, CaixaPar, filiale détenue à 100% par Caixa, acquerra 22% du capital de CPM Braxis Capgemini par le rachat d'actions auprès d'actionnaires existants et la souscription d'actions nouvelles via une augmentation de capital. Le montant total de la transaction est estimé à 128,4 millions d'euros (321 millions de réals brésiliens) incluant 48,4 millions d'euros (121 millions de réals brésiliens) d'augmentation de capital. A l'issue de cette transaction, la valorisation des capitaux propres de CPM Braxis ressortira à 584 millions d'euros (1,46 milliards de réals brésiliens). Capgemini maintiendra sa position d'actionnaire principal avec 55,8% du capital après la réalisation de la transaction, et continuera à consolider globalement CPM Braxis Capgemini.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points faibles de la valeur

- Les SSII sont soumises à un environnement déflationniste et à une concurrence forte de la part des grands groupes américains sur les grands projets ainsi que des petites SSII françaises pour les services informatiques de proximité ; - La présence du groupe dans les pays émergents est encore inférieure à celle des grands acteurs du secteur ; - Le mix produit de la SSII est plus cyclique que celui d'AtoS et de Steria, ce qui la rend sensible aux phases de ralentissement de la demande en services informatiques ; - Les services financiers et le secteur des télécoms représentent 80% des débouchés de la SSII ; - La diversification des débouchés sur le secteur public en Europe peut se trouver contrariée par les politiques de rigueur dans ces pays.

Comment suivre la valeur

- Capgemini est considéré comme un véhicule idoine pour jouer la reprise du secteur, en raison d'un mix produit par nature plus cyclique qu'AtoS et Steria et de sa présence aux Etats-Unis (près de 20% de ses ventes) ; - Les résultats et commentaires de l'américain Accenture sont très suivis par le marché ; - Comme pour toute SSII, les performances de Capgemini sont sensibles aux dépenses informatiques engagées dans les entreprises, aux effectifs et au niveau d'intercontrats ; - Continuer à surveiller également les acquisitions. Le groupe ne cache pas vouloir se renforcer aux Etats-Unis et pénétrer le marché chinois ; - Capgemini est également une cible potentielle pour les acteurs étrangers souhaitant s'implanter en Europe (groupes indiens ou américains notamment). Les rumeurs sont récurrentes ; - Le groupe est très sensible à l'évolution de la livre sterling car il réalise une part importante de son activité en Grande-Bretagne.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les grands acteurs sont plutôt optimistes pour 2012, et profitent de leur internationalisation. Ainsi, Capgemini poursuit son développement aux Etats-Unis (son activité y avait progressé de 17% au dernier trimestre 2011). Il vient de signer un contrat de gestion informatique avec l'Etat du Texas. Néanmoins, la plupart des SSII sont conscientes d'une dégradation de la conjoncture en France et à l'étranger. L'Américain Accenture s'est montré prudent pour ses performances cette année. L'Anglo-néerlandais Logica a annoncé un plan de restructuration et les grandes banques françaises ont annoncé des suppressions d'emplois. Or, les banques constituent les premiers clients des SSII. Si les grandes sociétés bénéficient le plus souvent de projets de transformation informatique, qui leur assurent une certaine visibilité, les entreprises plus modestes se trouvent dans une situation moins confortable. Les donneurs d'ordre pourraient privilégier les grandes SSII, dans le cadre d'une limitation de leur nombre de prestataires. De plus, les petits intervenants risquent également de subir une pression accrue sur leurs tarifs. FTB/ACT/