ARCELORMITTAL pourrait réduire sa participation dans Hunan Valin Steel

07/06/2012 - 12:00 - Option Finance

(AOF) - ArcelorMittal va accroître de 33% à 49% sa participation dans la joint venture dédiée à l'acier automobile d'aval VAMA (Valin ArcelorMittal Automotive). VAMA vise à se positionner comme un fournisseur de premier plan d'aciers à haute résistance et de produits à valeur ajoutée, destinés au marché automobile chinois en croissance rapide. Dans la ligne du nouvel accord de participation, Valin et ArcelorMittal vont augmenter de 25% la capacité projetée par les deux sociétés et la porter de 1,2 à 1,5 million de tonnes. Les investissements en capital vont aussi augmenter de 15% pour atteindre 5,2 milliards de RMB et VAMA a signé des contrats d'achat d'un montant total de 1,8 milliard de RMB portant sur des équipements majeurs, dont des installations de laminage à froid, des lignes de recuit continu et de galvanisation. La joint venture devrait entrer dans sa phase opérationnelle au premier semestre de 2014. Par ailleurs, ArcelorMittal pourrait éventuellement rajuster sa participation dans Hunan Valin Steel. Les deux sociétés ont finalisé un accord de swap sur actions reposant sur un mécanisme d'options de vente, qui permet à ArcelorMittal de lever les options de vente accordées par le groupe Valin dans les deux années à venir. Aux termes de cet accord, ArcelorMittal pourrait vendre au groupe Valin jusqu'à 19,9% des capitaux propres (600 millions d'actions) détenus par ArcelorMittal dans Hunan Valin Steel. La période de levée des options de vente est divisée en deux parties égales séparées par un laps de temps de six mois et liée aux événements marquants du développement de VAMA. Une fois les options de vente levées, ArcelorMittal conserverait une part de 10,07% de sa participation dans Valin Steel, qui prendrait la forme d'une coopération stratégique à long terme.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le scission de son activité Acier Inoxydable (cotée en Bourse depuis début 2011 sous le nom d'Aperam) améliore le statut boursier du groupe.

Les points faibles de la valeur

- Les résultats du groupe sont très volatils ; - Les surcapacités industrielles en Europe et aux Etats-Unis pèsent sur les prix de l'acier. A l'inverse, le prix des matières premières entrant dans la composition de l'acier reste élevé ; - Le retour aux niveaux d'activité atteints avant la crise est prévu au plus tôt en 2012 ou 2013. La prudence reste donc de mise, d'autant que la croissance chinoise décélère. Or, la Chine représente 40% de la consommation mondiale d'acier ; - L'un des défis est de répercuter la totalité des hausses de coûts sur les clients ; - La mise en place d'un nouveau mécanisme de fixation des prix, trimestriel et non plus annuel, menace les marges, selon les analystes.

Comment suivre la valeur

- ArcelorMittal est une valeur cyclique, dont le cours amplifie les évolutions du marché (à la hausse comme à la baisse). Sa volatilité peut être élevée ; - L'évolution du prix des matières premières composant l'acier est à surveiller de près. En particulier celui du minerai fer, qui représente environ 30% des coûts d'achats des producteurs d'acier ; - Compte tenu des efforts effectués sur les coûts, l'effet de levier sur les résultats sera très important en phase de reprise de l'activité. Le titre est un bon sous-jacent pour jouer la reprise de l'économie mondiale, en particulier celle des pays émergents ; - Le groupe met en avant son activité minière et espère ainsi redynamiser son cours de bourse ; - La politique d'acquisition du groupe, notamment dans le minerai de fer, est à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Le secteur des mines pourrait vivre la plus grosse fusion de son histoire, avec le rachat annoncé du minier Xstrata par le géant du négoce des matières premières, Glencore. Cette opération de 80 MdUSD souligne qu'une nouvelle ère s'ouvre pour le secteur : maintenant que les géants de l'extraction sont nés (comme BHP Billiton et Rio Tinto), après des acquisitions spectaculaires, les acteurs cherchent à maîtriser l'ensemble du cycle des matières premières (de l'extraction au négoce), en adoptant une stratégie d'intégration verticale. Selon une étude menée par Ernst & Young, l'année 2012 devrait être marquée par une vague de fusions-acquisitions dans les mines, en ligne avec 2011. Dans un environnement incertain, mais bénéficiant de bilans assainis et d'une forte demande en matières premières en provenance d'Asie, les entreprises souhaitent se développer par croissance externe. L'an passé, la valeur des opérations de consolidation a bondi de 43%, à 162 MdUSD, selon Ernst & Young. FTB/ACT/