(AOF) - En dégradant de trois crans l'Espagne, Fitch a ravivé les craintes concernant l'avenir de la zone euro. Résultat, les Bourses européennes replongent ce vendredi. A Paris, le CAC 40 cède 1,59% à 3 023,23 points. Cette baisse met un terme à une série de quatre séances consécutives de hausse. A Francfort, le Dax abandonne 1,41% et à Londres, le Footsie perd 1,14%. Alors que les marchés financiers européens semblaient se diriger vers une phase d'apaisement, l'agence de notation a abaissé la note de l'Espagne de A à BBB avec perspective négative. Fitch a justifié sa décision par le coût d'une restructuration du secteur bancaire, chiffré entre 60 et 100 milliards d'euros. De plus, l'agence a prévenu qu'elle dégraderait automatiquement les notes des autres pays de la périphérie de la zone euro en cas de sortie de la Grèce de la zone euro. Cette mauvaise nouvelle est survenue dans un climat rendu morose par les propos de Ben Bernanke. Devant le Congrès, le président de la Fed a déçu les investisseurs en n'apportant aucun élément nouveau concernant la politique monétaire. En dépit du ralentissement récent de l'économie et de la fragilité du marché du travail, Ben Bernanke n'a pas évoqué la nécessité de mettre en oeuvre un QE3. A Paris, les cycliques et les bancaires sont les plus pénalisées par cette forte remontée de l'aversion pour le risque. En chute de 4,07%, Safran accuse la plus forte perte du CAC 40, talonné par Peugeot (-3,83%) et Schneider Electric (-3,08%). Société Générale recule de 2,82%, Crédit Agricole de 2,44% et BNP Paribas de 2,40%. En revanche, les valeurs défensives sont recherchées : +0,83% pour Danone, +0,11% pour l'Oréal. FTB/MAF/