La bonne santé des économies nordique par Nordea

14/06/2012 - 15:53 - Option Finance

(AOF / Funds) - Conséquence de la crise de la dette, les taux d'intérêts se sont détendus à des niveaux historiquement bas et les devises des pays hors de la zone euro se sont fortement appréciées. Pour Helge J. Pedersen, Global Chief Economiste chez Nordea, " la qualité des finances publiques des pays nordiques contribue fortement à cette appréciation des devises. Qui plus est, le Danemark, la Norvège et la Suède peuvent se targuer d'avoir des soldes extérieurs nettement excédentaires ". Grâce à un taux de chômage et un taux d'inflation relativement faibles, les économies nordiques font figure de grands vainqueurs face aux pays de la zone euro. Cela, même si les pays nordiques sont confrontés au défi d'une croissance qui n'est pas régulière ces dernières années ", ajoute Helge J. Pedersen. Au cours des derniers mois, l'économie danoise a souffert de la crise de l'eurozone, du ralentissement du marché immobilier et de la réticence des ménages à consommer. Mais les mesures de relance décidées par le nouveau gouvernement, conjuguées avec des niveaux de taux d'intérêt très accommodants, devrait permettre une accélération de la croissance l'année prochaine. La croissance devrait être principalement soutenue par la hausse de la consommation du secteur privé et public, et par l'investissement. L'économie suédoise a étonnamment bien résisté au ralentissement économique mondial. Après une contraction à la fin de l'année dernière, le PIB s'est redressé pour progresser de nouveau au premier trimestre. Le marché du travail s'est maintenu, mais il devrait probablement se dégrader avec un temps de décalage, dans les prochains mois. Compte tenu de la détérioration attendue du taux de chômage et d'un faible niveau d'inflation, la Riskbank devrait assouplir sa politique monétaire en fin d'année. De la même manière, l'économie finlandaise a remarquablement bien progressé au premier trimestre 2012, soutenue par les bonnes performances des exportations et de la consommation domestique. Toutefois, cette évolution favorable n'est pas encore suffisante pour justifier une révision des prévisions de croissance formulées par Nordea. En effet, la vigueur de la consommation devrait s'estomper, en raison de la faible hausse du revenu disponible des ménages, tandis que les exportations sont susceptibles de ralentir faute de perspectives favorables en Europe. De plus, l'incertitude économique actuelle semble affecter l'investissement. Par conséquent, Nordea attend une contraction de l'économie finlandaise au deuxième trimestre, avant un retour progressif à la croissance au quatrième trimestre. La Norvège conserve la pôle position dans la course des pays nordiques. La croissance économique s'y est révélée très solide, et la forte progression du revenu des ménages soutient la consommation au-delà de toute attente. Nordea relève donc ses prévisions de croissance pour cette année. La croissance de l'emploi devrait être élevée, assurée principalement par une forte immigration. Les bons chiffres de la croissance vont probablement inciter la Norges Bank à relever ses taux d'intérêt. Pas avant 2013 toutefois, puisque les incertitudes économiques à l'échelle mondiale prédominent et que l'inflation reste sous contrôle. De quoi laisser un peu de temps à la Norges Bank, avant de reprendre le chemin d'un resserrement prudent de sa politique monétaire. AUT/MAF