AEROPORTS DE PARIS : recul du trafic de 0,6% en mai

15/06/2012 - 18:22 - Option Finance

(AOF) - En mai 2012, le trafic d'Aéroports de Paris a diminué légèrement de 0,6% par rapport au mois de mai 2011, avec 7,6 millions de passagers accueillis, dont 5,3 millions à Paris-Charles de Gaulle (-0,1%) et 2,3 millions à Paris-Orly (-1,8%). Le trafic international (hors Europe) augmente légèrement de +0,5% avec de bonnes performances sur les faisceaux suivant : Asie-Pacifique +5,1% ; Moyen-Orient +4,9% ; Afrique +4,2% et Amérique Latine +2,1%. A l'inverse, le trafic avec les DOM-TOM recule de 6,4% et le trafic avec l'Amérique du Nord de 5,4%, à la suite d'une forte réduction des capacités de vols offertes par certaines compagnies aériennes. Le trafic Europe (hors France) est pratiquement stable (+0,1%). Le trafic France se replie de 4,6%. La tenue des élections présidentielles et la présence de jours fériés en milieu de semaine ont eu pour conséquence de " bloquer " une partie du trafic loisir. La base de comparaison est aussi défavorable dans la mesure où le mois de mai 2011 avait connu une forte progression (+4,4%). Le nombre de passagers en correspondance diminue de 4,8%. Le taux de correspondance fléchit de 0,5 point à 22,5%. Sur les cinq premiers mois de l'année 2012, le trafic de passagers est en croissance de 2,2% avec 34,8 millions de passagers accueillis. Le nombre de passagers en correspondance est en hausse de 6%, portant le taux de correspondance à 24,5%, en progression de 0,9 point.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le groupe redistribue environ 50% de ses résultats sous forme de dividendes.

Les points faibles de la valeur

- Le trafic aérien est dépendant de la conjoncture économique, des grèves, des intempéries ou de phénomènes naturels ; - Certains analystes mettent en avant un environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant ; - Le groupe doit engager d'importants investissements dans les prochaines années s'il ne veut pas obérer sa croissance (construction du satellite 4, rénovation du terminal 2B et liaison entre les terminaux 2A et 2C de Paris-Charles-de-Gaulle) ; - Des contentieux peuvent naître avec les compagnies aériennes.

Comment suivre la valeur

- La valeur a un statut défensif dans le secteur cyclique des transports ; - Premier actionnaire d'ADP, l'Etat français n'a pas vocation à maintenir telle quelle sa participation. Vinci (3,3% du capital) souhaite se renforcer en cas de désengagement de l'Etat ; - L'activité d'ADP dépend de la santé financière des compagnies aériennes ; - L'évolution du cadre réglementaire et la renégociation annuelle des tarifs avec l'Etat sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Suite à la hausse du prix du pétrole, l'Association internationale des transports aériens (Iata) a revu à la baisse ses prévisions de bénéfices pour les compagnies aériennes sur l'année 2012. Ils seraient plutôt de 3 MdUSD (2,3 MdEUR), contre 3,5 MdUSD estimés en décembre dernier. L'an passé, les profits des compagnies ont atteint 7,9 MdUSD (6 MdEUR). Les nouvelles prévisions de l'Iata sont basées sur un prix moyen du baril de 115 USD, alors que les prévisions précédentes se basaient sur un prix moyen de 99 USD. Les compagnies européennes devraient afficher des pertes de 600 MUSD (450 MEUR) et les compagnies africaines perdront 100 MUSD (75 MEUR). En revanche, les compagnies nord-américaines devraient enregistrer des bénéfices de 900 MUSD (675 MEUR), et celles d'Asie-Pacifique des profits de 2,3 MdUSD (1,7 MdEUR). En 2012, le nombre de passagers devrait continuer de croître (+4,2%) et le fret aérien devrait stagner au niveau atteint au dernier trimestre de 2011. FTB/ACT/