(AOF) - Après avoir ouvert en nette hausse, les Bourses européennes ont réduit significativement leurs gains à la mi-journée, les inquiétudes entourant l'Espagne prenant le pas sur le soulagement suscité par les résultats des élections législatives en Grèce. En hausse de 1,3% à l'ouverture, le CAC 40 a finalement terminé la séance en repli de 0,77% à 3 063,82 points. Ailleurs en Europe la situation est contrastée : le Dax allemand a affiché un gain de 0,26% tandis que l'Ibex 35 a cédé 2,96%. A Wall Street, le Dow Jones évolue en légère baisse de 0,19% vers 17h30. L'espoir suscité par le résultat des élections législatives en Grèce aura donc été de courte durée. A l'ouverture des marchés, les investisseurs ont salué la victoire du parti conservateur pro-austérité Nouvelle Démocratie (droite). Avec 30,1% des suffrages soit 130 députés au Parlement, la droite sera en mesure de former un gouvernement de coalition avec l'appui des socialistes du Pasok (12%). Cette victoire, bien que marquée par la poussée de la gauche radicale Syriza (27%), éloigne de fait la perspective d'une sortie de la Grèce de la zone euro. Les marchés ont ensuite rapidement réduit leur avance en raison des craintes persistantes en Espagne. Les investisseurs redoutent que Madrid ne soit contrainte de demander un plan d'aide international dans les prochains mois pour juguler ses déficits. Signe de cette crainte, le rendement de l'emprunt espagnol à 10 ans a repassé la barre de 7% à 7,14%, soit une hausse de 22 points de base par rapport à vendredi dernier. A la Bourse de Paris, les valeurs bancaires (Crédit Agricole : -3,38% ; Société Générale : -4,30% et BNP Paribas : -4,43%) ont été les plus pénalisées par ce regain d'inquiétudes concernant l'Espagne. A l'inverse, le titre de l'énergéticien français EDF (+2,80%) a signé l'une des plus fortes percées du CAC 40, soutenu par une note positive d'Exane BNP Paribas. S.A FTB/MAF/