INGENICO développe un programme de micro finance au Bénin

19/06/2012 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - Ingenico a été sélectionné avec l'institution de micro-finance béninoise Finada lors du premier appel à projets du Fonds Migration et Développement, fonds de la BAD (Banque Africaine de développement) en partenariat avec le gouvernement français, le FIDA (Fonds international de développement agricole) et USAID (l'Agence américaine pour le développement international). Le leader mondial des solutions de paiement, a développé un partenariat avec Finada, une institution de micro finance créée en 2010, dont l'objectif est de promouvoir des services financiers à travers des nouvelles technologies sécurisées. L'institution souhaite opérer au Bénin et dans d'autres pays de l'Afrique francophone comme le Togo ou le Mali, pour y déployer dans le futur des solutions similaires pour les populations non bancarisées. Ingenico a fourni une solution sécurisée de terminaux et de software, avec identification biométrique facilitant des transactions électroniques, des dépôts et retraits, des paiements de factures et des remboursements, des transferts d'argents ou encore des recharges téléphoniques. Ce projet, une première au Bénin, vise à atteindre progressivement une population de 2 millions de clients personnes physiques et morales avec un déploiement de terminaux Ingenico dans les grandes surfaces, les pharmacies, les stations-services, les bureaux de sociétés d'électricité et d'eau et enfin dans les Institutions de micro-finance. Un logiciel spécifique a été développé pour répondre à la règlementation locale. La mise en oeuvre de ce programme, qui comprend l'acquisition d'équipements et d'applications logiciels, leurs paramétrages et sécurisations, devrait durer jusqu'en 2014. Finada a du auparavant négocier avec les opérateurs pour stabiliser les connections par GPRS. Le terminal d'Ingenico retenu pour ce programme est l'EFT 930 G Bio.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- La part de l'activité Services devrait passer de 20% du CA en 2009 à plus de 40% en 2013. Cela devrait s'accompagner d'une revalorisation en Bourse ; - Même si le groupe a perdu son leadership mondial depuis le rapprochement entre Verifone/Hypercom, les barrières à l'entrée restent fortes en raison d'un environnement règlementaire strict et d'une relation de confiance entretenue entre les leaders et leurs clients depuis plus de 30 ans ; - Le groupe affiche depuis plusieurs années une croissance à deux chiffres, équilibrée entre croissances interne et externe ; - Les pays émergents représentent 43% des ventes. La croissance y est soutenue par la bancarisation des classes moyennes et la volonté des Etats de mieux collecter les taxes. Le groupe est notamment très bien positionné en Chine ; - Le groupe bénéficie d'une forte capacité d'innovation ; - La situation financière est saine.

Les points faibles de la valeur

- La solidité du business model d'Ingenico est déjà correctement valorisée en Bourse selon les analystes. Cela laisse peu de place aux déceptions ; - La visibilité reste faible en Europe ; - Les synergies attendues de l'acquisition d'Easycash dans les services de paiement ne sont pas encore chiffrées ; - A terme, les opérateurs télécoms, qui souhaitent faire du téléphone portable un moyen de paiement, pourraient représenter une menace pour le groupe.

Comment suivre la valeur

- Si le marché américain est porteur dans le domaine des terminaux de paiement, l'exposition du groupe à cette zone lui confère une sensibilité au dollar ; - Le groupe se dit prêt à réaliser de nouvelles opérations de croissance externe ; - Le capital pourrait évoluer comme l'a démontré la spéculation de décembre 2010.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les grands acteurs sont plutôt optimistes pour 2012, et profitent de leur internationalisation. Ainsi, Capgemini poursuit son développement aux Etats-Unis (son activité y avait progressé de 17% au dernier trimestre 2011). Il vient de signer un contrat de gestion informatique avec l'Etat du Texas. Néanmoins, la plupart des SSII sont conscientes d'une dégradation de la conjoncture en France et à l'étranger. L'Américain Accenture s'est montré prudent pour ses performances cette année. L'Anglo-néerlandais Logica a annoncé un plan de restructuration et les grandes banques françaises ont annoncé des suppressions d'emplois. Or, les banques constituent les premiers clients des SSII. Si les grandes sociétés bénéficient le plus souvent de projets de transformation informatique, qui leur assurent une certaine visibilité, les entreprises plus modestes se trouvent dans une situation moins confortable. Les donneurs d'ordre pourraient privilégier les grandes SSII, dans le cadre d'une limitation de leur nombre de prestataires. De plus, les petits intervenants risquent également de subir une pression accrue sur leurs tarifs. FTB/ACT/