(AOF) - Les marchés actions européens ont nettement reculé ce lundi, pénalisés par un regain d'inquiétude concernant la crise de la zone euro. A Paris, le CAC 40 a chuté de 2,24% à 3021,64 points, soit sa baisse la plus marquée depuis le 14 mai (-2,3%). Dans le reste de l'Europe, l'heure est également à la prudence. Le Dax allemand a perdu 2,02% et le Footsie de Londres a cédé 1,2%. Aux Etats-Unis, le Dow Jones affiche un repli de 1,2% à l'approche de la mi-séance en dépit du net rebond des ventes de maisons neuves en mai, signe d'une amélioration du marché de l'immobilier américain. Les investisseurs s'inquiètent de l'issue du sommet européen prévu les 28 et 29 juin. Les gouvernants évoqueront les difficultés les plus urgentes rencontrées dans la zone euro notamment par l'Espagne et la Grèce. Les investisseurs doutent que cette énième rencontre n'aboutisse à l'annonce de solutions concrètes susceptibles de remettre la zone euro sur le chemin de la croissance. Dans ce cadre, la nervosité des marchés s'est accrue après la publication d'un article de l'hebdomadaire espagnol Expansion selon lequel Moody's devrait annoncer après la clôture de Wall Street une dégradation des notes des banques espagnoles. Ces dernières devraient être abaissées en catégorie spéculative, a précisé le magazine en citant des sources bancaires. Signe de la vive remontée de l'aversion pour le risque, le rendement de l'emprunt espagnol à 10 ans s'est tendu de 21 points de base à 6,5297%. A la Bourse de Paris, les valeurs du secteur bancaire, exposées à l'Espagne, ont été particulièrement malmenées : BNP Paribas a chuté de 5,51%, Société Générale de 5,9% et Crédit Agricole de 5,1%. Seules deux valeurs du CAC 40 ont échappé à la baisse. EADS (+2,02%) a bénéficié de la faiblesse de l'euro tandis que PPR (+0,36%) a profité de son exposition aux marchés émergents. FTB/MAF/