(AOF) - Après une tentative fragile de rebond, les Bourses européennes ont finalement terminé la séance sur une note négative dans un marché dominé par le scepticisme à deux jours d'un sommet crucial pour la zone euro. Le CAC 40 a terminé en repli de 0,3% à 3012,71 points. Ailleurs en Europe, le Foostie londonien a affiché une baisse de 0,07% tandis que le Dax allemand a gagné 0,07%. Outre Atlantique, le Dow Jones cédait 0,13% vers 17h30, affecté par un indicateur macroéconomique décevant. L'indice qui mesure la confiance du consommateur américain a reculé en juin, à un plus bas depuis cinq mois. Les craintes des investisseurs restent vives à l'approche du sommet de la zone euro des 28 et 29 juin. Les marchés doutent toujours de la capacité des Etats européens à dégager une solution durable à la crise de l'euro en adoptant des mesures communes et efficaces. Des doutes renforcés par la dégradation des notes de 28 banques espagnoles par Moody's et l'aide financière du fonds de sauvetage de l'Union européenne sollicitée par Chypre, estimée à 10 milliards d'euros environ. Signe de cette aversion au risque, l'adjudication par Madrid de 3,08 milliards d'euros de dette à court terme s'est soldée par une baisse de la demande et une hausse du rendement. Ce dernier a atteint 2,362% pour le papier à trois mois et 3,237% pour celui à six mois, niveaux les plus élevés depuis novembre. Rome a, de son côté, émis pour 2,99 milliards d'obligations à deux ans à un rendement de 4,712%, au plus haut depuis décembre. A la Bourse de Paris, après une chute de 5% la veille, les valeurs bancaires ont pâti une nouvelle fois de leur exposition à l'Espagne : Société Générale a perdu 1,46%, BNP Paribas, -0,99% et Crédit Agricole -1,78%. A l'inverse, les "utilities" se distinguent favorablement (GDF Suez +1,28% ; Veolia Environnement : +0,89%) alors que Bank of America Merrill Lynch signale que le secteur a sous-performé le marché en Europe au cours des trois dernières années. FTB/MAF/