(AOF) - En hausse en matinée, les Bourses européennes sont retournées dans le rouge, pénalisées par des indicateurs économiques médiocres et les premiers échos décevants du sommet européen de Bruxelles. Le Cac 40 a cédé 0,37% à 3 051,68 points. Ailleurs en Europe, le Footsie 100 reculait de 1,58% et le Dax de 2,02%. A Wall Street, la tendance est similaire, le Dow Jones reculait à la mi-séance de 1,04%. Pour les investisseurs, les désaccords entre les dirigeants européens sur la manière de régler la crise de la zone euro laissent peu d'espoir à l'adoption de mesures concrètes pour juguler la crise. Dans ce contexte, le taux d'emprunt espagnol à 10 ans a repassé la barre des 7% aujourd'hui sur le marché secondaire. A cet égard, et selon les premières rumeurs en provenance de Bruxelles, la demande du premier ministre Mariano Rajoy, de bénéficier de mesures d'urgence susceptibles d'interrompre l'envolée des coûts de l'emprunt espagnol aurait été rejetée par la chancelière allemande Angela Merkel. Cette dernière aurait également confirmé son opposition à toute mutualisation des dettes en zone euro. Autre facteur de nervosité sur les marchés, la santé de l'économie européenne. Le taux de chômage en Allemagne s'est stabilisé à 6,9% de la population active mais le pays compte 7 000 chômeurs en plus qu'en mai, signe de la contagion de la crise au premier pays de la zone euro. Dans ce climat morose, les banques accusent la plus forte baisse du CAC 40. BNP Paribas perd 2,70%, Crédit Agricole 1,95% et Société Générale 2,40%. Vivendi a gagné +5,02%, soutenu par l'annonce du départ de Jean-Bernard Levy, patron du groupe depuis 10 ans. EADS, en hausse également (+ 0,47%), a bénéficié de l'annonce selon laquelle la filiale Airbus allait produire l'A320 aux Etats Unis. FTB/MAF/