BARCLAYS : démission du directeur général, Bob Diamond

03/07/2012 - 09:57 - Option Finance

(AOF) - Les têtes continuent de tomber chez Barclays dans le cadre du scandale de manipulation du Libor. Après la démission hier du président de la banque, Marc Agius, c'est au tour de Bob Diamond, directeur général de la banque britannique de démissionner avec effet immédiat. " Je suis très déçu parce que l'image donnée par les événements de la semaine dernière à propos de Barclays et de ses employés ne pourrait pas être plus éloignée de la réalité ", a-t-il déclaré. Marc Agius, qui restera pour l'instant à la tête de la banque, a été chargé de trouver un successeur à Bob Diamond. Barclays avait annoncé la semaine dernière le paiement de 290 millions de livres aux autorités réglementaires américaine et britannique pour mettre fin aux poursuites. Le Libor, le plus important taux interbancaire du monde, est fixé par plusieurs banques. Il sert de référence à de nombreux produits financiers aussi bien des prêts aux particuliers, aux entreprises, mais aussi pour des produits structurés.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Libor : Le Libor, pour London Interbank Offered Rate, est le taux d'intérêt appliqué à Londres entre les principales banques internationales pour traiter les opérations à court terme effectuées en eurodevises.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

La crise de la dette fait peser une vraie menace sur le secteur bancaire. 2012 est une année marquée par le renforcement de la réglementation et les incertitudes conjoncturelles. L'agence de notation Moody's a annoncé qu'elle pourrait abaisser les notes de dix-sept grandes banques internationales et de cent-quatorze institutions financières européennes, pour tenir compte de l'impact de la crise de la dette souveraine sur le système financier. Ce sont les établissements actifs sur les activités de marché qui sont les premiers concernés par ces dégradations, du fait notamment de conditions de financement plus difficiles. Neuf banques visées par ces dégradations sont européennes, car elles ont été particulièrement touchées par la crise de la zone euro. Si les notes de BNP Paribas, Crédit Agricole, Deutsche Bank, HSBC et Barclays pourraient être révisées de deux crans, celles de Credit Suisse, UBS et Morgan Stanley pourraient même être abaissées de trois degrés. FTB/ACT/