EDENRED s'implante au Japon et se renforce au Brésil

05/07/2012 - 08:35 - Option Finance

(AOF) - Edenred a annoncé son implantation au Japon, 39ème pays du groupe, via l'acquisition de Barclay Vouchers, l'unique acteur nippon sur le marché des titres-restaurants. Dans le même temps, le spécialiste des services prépayés aux entreprises a renforcé ses positions en Amérique latine grâce à l'acquisition de Comprocard, émetteur de titres-alimentation au Brésil. Ces deux opérations ont été réalisées pour des valeurs d'entreprises respectives de 28 millions d'euros (Barclay Vouchers) et de 24 millions d'euros (Comprocard). Edenred souligne qu'il poursuit ainsi sa stratégie d'expansion géographique, visant l'ouverture de six à huit pays d'ici 2016 et confirme sa politique d'acquisitions ciblées. Dans le détail, Barclay Vouchers a réalisé en 2011 un volume d'émission d'environ 100 millions d'euros. A travers cette acquisition, Edenred dispose d'un accès direct à un réseau national de plus de 30 000 affiliés. " Par cette opération, Edenred confirme sa volonté de renforcer sa présence en Asie-Pacifique, territoire de croissance stratégique, notamment en matière de développement géographique. Dans cette optique, Laurent Gachet, précédemment Directeur financier d'Edenred Brésil, prend la direction du Japon et aura pour mission de développer nos solutions dans un marché jusqu'alors très peu pénétré ", a précisé Laurent Pellet, Directeur Général Edenred Asie-Pacifique. Quant à Comprocard, il est leader du marché des titres-alimentation dans l'Etat pétrolifère de l'Espirito Santo, avec un volume d'émission annuel d'environ 100 millions d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Edenred est positionné à parts égales entre l'Europe et les pays émergents, en termes de volume d'émissions. La croissance des pays émergents, avec notamment le Brésil qui est le premier marché mondial pour les titres de services, permet de compenser un profil de croissance plus limité en Europe ; - Edenred a une forte expérience du numérique sur plusieurs pays (85% du volume d'émission au Brésil, 100% au Royaume-Uni, 100% en Turquie... Le groupe veut accélérer sa stratégie sur le numérique, segment où les marges sont plus élevées ; - L'activité d'Edenred, qualifiée de " vache à lait ", dégage des flux de trésorerie récurrents et permet de rémunérer au mieux ses actionnaires : 80% des bénéfices sont redistribués sous forme de dividendes ; - La valeur présente l'avantage de préserver l'actionnaire contre l'inflation via les placements financiers de la trésorerie et l'augmentation mécanique des valeurs faciales des tickets.

Les points faibles de la valeur

- La dégradation de l'emploi salarié en Europe pèse sur la croissance de l'activité tandis que la faiblesse des taux d'intérêt affecte la rémunération de la trésorerie sur les titres ; - Les titres " perdus/périmés " représentent selon les analystes quelque 20% du résultat opérationnel du groupe en Europe ; - Les taux élevés de croissance interne espérés par Edenred sont, quelque part, indissociables des " risques devises " propres à certaines zones géographiques sur lesquelles se fonde cette croissance, notamment l'Amérique latine ; - Plus de 80% de l'activité d'Edenred dépend de législations fiscales favorables. Le débat sur le rabotement des niches fiscales européennes constitue une menace potentielle ; - Les analystes estiment que les perspectives de croissance sont largement intégrées dans les cours et les catalyseurs manquent à court terme.

Comment suivre la valeur

- Introduite en Bourse début juillet 2010 suite au recentrage d'Accor sur l'hôtellerie, Edenred est considérée comme une valeur de croissance et de rendement ; - Le dossier est spéculatif. Le pacte d'actionnaires d'Eurazeo/Colony n'empêche pas une offre sur le titre. Des rumeurs d'intérêt de Compass ont dopé le titre à l'automne 2010 ; - L'activité d'Edenred dépend de l'évolution de l'emploi salarié. La montée du chômage réduit le nombre d'utilisateurs et vice-versa ; - La vague de dématérialisation qui s'annonce en Europe et la possible arrivée de nouveaux entrants sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

Le transport routier de marchandises (TRM) français souffre au sein d'une Europe élargie. Les perspectives sont incertaines pour 2012. Le Conseil des métiers terrestres de transports et logistique de France (TLF) considère que 65% des transporteurs s'attendent pour les six prochains mois à une stagnation ou un recul des volumes transportés. L'Observatoire du véhicule industriel (OVI) a évalué que, depuis la fin des années 1990, le pavillon français de TRM a été divisé par deux. La compétitivité des transporteurs français est pénalisée par des charges salariales lourdes par rapport à celles de leurs concurrents d'Europe de l'Est. Au déséquilibre concurrentiel s'ajoute la crise. Les performances des acteurs français se sont significativement détériorées sur les quinze dernières années. 40% d'entre eux affichent des déficits d'exploitation. Cela ne devrait pas s'arranger car, en 2013, la taxe kilométrique poids lourds, liée à l'application de la directive européenne, va encore alourdir de 5% à 8% les charges en France. FTB/ACT/