(AOF) - Les Bourses européennes ont terminé en net repli, pénalisées par les propos du président de la BCE laissant entendre que l'institution ne prendrait pas d'autres mesures de politique monétaire que la baisse des taux. A Paris, le CAC 40, à l'équilibre avant la conférence de presse du président de l'institution, Mario Draghi, a finalement terminé en baisse de 1,17% à 3 229,36 points. Dans le reste de l'Europe, le bilan est similaire : l'Eurostoxx 50 a perdu 1,19%. Aux Etats-Unis, le Dow Jones limite son repli à 0,29% à la mi-séance grâce à l'accélération des créations d'emplois dans le secteur privé en juin (176 000 créations le mois dernier après 136 000 en mai). La BCE a pourtant abaissé cet après-midi de son principal taux directeur à 0,75%, soit son plus bas niveau historique, afin de relancer une économie européenne toujours morose. Mais les marchés avaient largement anticipé le geste de la banque centrale (+5,5% pour le CAC 40 entre lundi et mercredi). Surtout, les investisseurs ont été déçus par les déclarations de Mario Draghi. En annonçant qu'aucun nouveau programme d'injections massives de liquidité n'avait été discuté lors du conseil des gouverneurs de la BCE, le président de l'institution a mis à mal les anticipations de nouvelles mesures exceptionnelles à l'égard des banques. Autre point négatif, la BCE a confirmé la faiblesse de l'économie européenne et l'intensification des incertitudes entourant sa reprise. Dans ce contexte, la deuxième baisse en un mois des taux en Chine a été perçue par les investisseurs comme la confirmation de l'importance de la dégradation de la conjoncture dans la deuxième économie du monde. A la Bourse de Paris, les valeurs cycliques et les bancaires ont été les plus malmenées. Crédit Agricole a perdu 3,09%, talonné par Safran (-2,81%) et Peugeot (-2,74%). Veolia a chuté de 5,79% pénalisé par UBS. Le broker a dégradé sa recommandation de Neutre à vendre sur la valeur. FTB/MAF/