CGGVERITAS : reprise de l'activité sismique terrestre en Algérie

09/07/2012 - 08:59 - Option Finance

(AOF) - CGGVeritas a annoncé aujourd'hui la prochaine reprise de ses opérations d'acquisition sismique terrestre en Algérie, suite à l'attribution, via un appel d'offre public, d'une étude 3D vibrosismique par le Groupement Timimoun (GTIM), une joint venture entre Sonatrach, Total EP Algérie et CEPSA. Cette étude, couvrant une superficie totale de 2240 km[-3]ý sur le bloc de Timimoun au sud de l'Algérie, a été obtenue dans le cadre de la première phase du plan de développement du gisement de gaz non conventionnel de Timimoun. Une équipe à grands nombre de capteurs sera mobilisée pour ce projet et mettra en oeuvre deux technologies d'acquisition haut de gamme spécifiques à CGGVeritas, l'acquisition vibrosismique à haute productivité (HPVATM) et l'acquisition à large bande de fréquences (EmphaSeisTM). Les données à haute densité et à large bande de fréquences ainsi obtenues permettront une caractérisation détaillée du réservoir cible. Le temps d'acquisition sera semblable à celui d'une étude conventionnelle et le temps de traitement sur le terrain sera accéléré, pour déterminer le programme préliminaire de forage du champ. Jean-Georges Malcor, Directeur Général de CGGVeritas, a déclaré: " Cette étude marque le retour d'une équipe terrestre de CGGVeritas en Algérie après 15 ans d'absence. Nous nous réjouissons de l'intérêt croissant des compagnies pétrolières qui interviennent en Algérie pour la sismique de haut de gamme destinée au développement et à l'exploitation des gisements de pétrole et de gaz."

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le groupe présente une taille critique dans chacun de ses métiers grâce à une politique de croissance externe (Sercel, Exploration Resources, Veritas) ; - CGG Veritas bénéficie d'une bibliothèque multi-client jeune ; - La fusion avec Veritas a donné au nouveau groupe une forte réactivité opérationnelle, une protection des marges et une flexibilité financière inconcevable avant en bas de cycle. Les leviers sur les résultats seront importants en sortie de crise.

Les points faibles de la valeur

- Premier maillon de la chaîne des services pétroliers, le secteur de la sismique est le plus exposé aux réductions rapides des dépenses des compagnies pétrolières. Il est donc ultra cyclique ; - Le secteur du sismique n'est pas encore concentré, ce qui conduit à d'importantes surcapacités en bas de cycle et, de fait, intensifie la pression concurrentielle. Les barrières à l'entrée sont peu efficaces dans les Services ; - La division Services, en phase de restructuration, est toujours en perte. - L'activité du groupe est soumise au risque géopolitique ; - Le groupe ne distribue pas de dividende.

Comment suivre la valeur

- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant de l'investissement des compagnies pétrolières qui doivent investir dans le sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières ; - Les dépenses sismiques, situées en amont de la chaîne, sont les premières bénéficiaires du redémarrage des dépenses mondiales d'Exploration/Production ; - Le prix du pétrole est à ce titre un facteur déterminant : un prix élevé favorise les investissements des grandes compagnies, puisque plus rentables. Les analystes estiment que l'environnement sectoriel est porteur tant que le baril est supérieur à 75 $. - Par ailleurs, pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services parapétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes ; - Le marché concentre son attention sur le redressement de la division Services, principal levier à terme. - Le FSI est le premier actionnaire du groupe. Mais le capital du groupe reste très ouvert dans un secteur en pleine consolidation.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont adopté les dispositions permettant la mise en oeuvre des mesures restrictives adoptées contre le programme nucléaire iranien, dont l'embargo pétrolier. L'AIE considère que jusqu'à un million de barils de pétrole pourraient être perdus à la suite de cet embargo. L'Iran a menacé la communauté internationale de répercussions sur le détroit d'Ormuz, alors qu'environ un tiers du trafic pétrolier mondial y transite. Selon le FMI, l'arrêt des exportations de l'Iran pourrait provoquer une hausse du prix du pétrole d'environ 20% à 30%, le temps que les pays importateurs trouvent d'autres sources d'approvisionnement. L'Arabie saoudite s'est dite d'ores et déjà prête à augmenter sa production de pétrole de 25% si cela était nécessaire. L'AIE ne prévoit pas de perturbation sur le marché mondial du pétrole et ne juge pas nécessaire de puiser pour le moment dans les réserves stratégiques. En juin dernier, cette organisation avait remis sur le marché soixante millions de barils issus des réserves stratégiques, afin d'apaiser les tensions sur le marché pétrolier liées à la crise en Libye. FTB/ACT/