Philippe Balland devient président de TF1 Production

10/07/2012 - 15:50 - Option Finance

(AOF) - En raison du départ de Laurent Storch qui a décidé de mener de nouveaux projets professionnels, Philippe Balland devient président de TF1 Production. Benoît Louvet devient, lui, président de TF1 Films Production. L'unité de programme " jeunesse " est confiée à Fabrice Bailly (Directeur adjoint des Programmes en charge des Programmes de Flux, Artistique Acquisitions et Jeunesse), qui supervise désormais Yann Labasque (Directeur des programmes Jeunesse) sous la direction de Jean-François Lancelier. Nathalie Lauren, Directrice artistique de la Fiction Française sera directement rattachée à Jean-François Lancelier.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Longtemps en perte de vitesse, les diversifications (LCI, Eurosport, Internet, production de films...) sont désormais rationalisées et ont accru leur poids dans le mix produit du groupe ; - La stratégie en matière de TV connectée, avec la plateforme MyTF1, est jugée pertinente ; - La rentabilité est en nette amélioration suite à un ambitieux plan d'optimisation des coûts ; - TF1 fait de la télévision numérique terrestre (TNT) un axe stratégique. Dans ce domaine, le groupe TF1 bénéficie, comme M6, d'une large avance sur ses concurrents sur tous les aspects techniques, commerciaux, et éditoriaux pour assurer le succès de la nouvelle chaîne TNT fin 2012, HD1, centrée les séries, la spécialité de TF1.

Les points faibles de la valeur

- L'enjeu pour TF1 réside dans la capacité de l'Antenne à stabiliser ses audiences pour conserver son " pricing power ", dans un marché publicitaire durablement anémié et de plus en plus concurrentiel ; - L'attribution de nouvelles fréquences de TNT et l'arrivée de Canal+ dans la TV gratuite vont relancer la fragmentation des audiences, dans un marché publicitaire déjà difficile ; - L'incertitude sur un éventuel changement de législation en matière de publicité après 20h pèse sur tout le secteur. La nouvelle majorité présidentielle réfléchit à autoriser le retour de la publicité sur France Télévisions après 20h. Une telle décision en faveur de France TV viendrait, selon les analystes, déstabiliser les grandes chaînes privées, dans un contexte publicitaire tendu et raviverait le problème de financement dual et déloyal des chaînes publiques (un financement semi-public / semi privé pour une concurrence sur les programme au quotidien). Elle stopperait aussi le développement des 6 nouvelles chaînes TNT prévues fin 2012; - La présence à l'international du groupe reste faible.

Comment suivre la valeur

- TF1 est une valeur cyclique. Comme pour tous ses concurrents, la principale ressource de TF1 provient des recettes publicitaires (près de 60% du chiffre d'affaires). Celles-ci sont liées à la conjoncture économique et plus particulièrement à la consommation des ménages. La période des fêtes de fin d'année étant très importante sur le plan publicitaire. - Les baromètres de mesure d'audience sont des indicateurs à suivre. Il faut également surveiller l'évolution du coût de la grille de programmes ; - A suivre également l'accueil réservé à la nouvelle chaine TNT dès fin 2012. Les analystes parient sur un succès, ce qui permettrait au groupe de retrouver de la croissance sur son marché principal ; - Les groupes de télévision sont confrontés à un univers audiovisuel en profonde mutation, marqué notamment par le poids de plus en plus important pris par Internet et la fragmentation des audiences, provoquée par le succès de la TNT ; - La démocratisation de la VOD (vidéo à la demande) risque de cannibaliser le temps d'écoute de la Télévision.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

La baisse structurelle des ventes de la presse, qui devrait se poursuivre en 2012, a des conséquences sur toute la filière, en particulier sur la distribution. Le système français est partagé entre deux messageries : Presstalis (ex-NMPP) et les Messageries lyonnaises de presse (MLP). Presstalis distribue 75% des volumes en France, dont la totalité de la presse quotidienne nationale, le reste revenant aux MLP. Ces dernières, plutôt centrées sur les magazines, grignotent des parts de marché en proposant des tarifs attractifs. Presstalis rencontre de grandes difficultés. Suite au départ de certains titres de Mondadori France ("Grazia" , "Biba" et "Top Santé") et "Le Point" pour les MLP, il a proposé d'allonger les délais de préavis de transferts de titre. Le CSMP (Conseil supérieur des messageries de presse) a voté une résolution en ce sens. Le CSMP veut également que le coût de distribution de la presse quotidienne nationale, supportée par Presstalis, soit partagé avec les MLP. Le redressement de la distribution de presse dépendra certainement de la capacité des acteurs à s'entendre sur ce point. FTB/ACT/