DASSAULT SYSTEMES : acquisition de Gemcom finalisée

12/07/2012 - 08:50 - Option Finance

(AOF) - Dassault Systèmes a confirmé la finalisation de l'acquisition de la société Gemcom Software International, initialement annoncée le 26 avril dernier. Selon les termes de l'accord, Dassault Systèmes acquiert la totalité du capital de l'éditeur de logiciels de modélisation et de simulation géologique, pour un montant d'environ 360 millions de dollars, dans le cadre d'une transaction entièrement en numéraire. L'effet de l'intégration de Gemcom devrait être immédiatement positif sur les résultats non-IFRS de Dassault Systèmes et neutre sur sa marge opérationnelle non-IFRS. Basée à Vancouver (Canada), Gemcom est le leader mondial des solutions logicielles pour le secteur minier avec un chiffre d'affaires de 90 millions de dollars et 2 200 implantations chez des clients. Rick Moignard, ancien directeur général de Gemcom, est nommé au poste de directeur général de GEOVIA, la nouvelle marque de Dassault Systèmes. Les 360 employés, ainsi que la direction de Gemcom, resteront en place et au service du secteur minier. [-73]· la tête de la nouvelle marque GEOVIA, Gemcom assurera le succès de la stratégie de modélisation des ressources naturelles définie par Dassault Systèmes, en étendant la 3DExperience à la modélisation et à la simulation de la nature.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Dassault Systèmes dispose d'une bonne capacité à conjuguer innovation et acquisition de technologies ; - Plus de 60% du chiffre d'affaires des logiciels provient des recettes récurrentes de licences. C'est plus que ses concurrents ; - 60% du chiffre d'affaires est réalisé sur des segments à plus fort potentiel : l'environnement collaboratif (Enovia), l'usine numérique (Delmia), la simulation (Simulia), l'entrée de gamme (Solidworks) et plus récemment la 3D pour tous (3Dvia) ; - Disposant d'une offre complète et d'une position dominante sur les secteurs clés de l'automobile, des machines-outils et de l'aéronautique, la société s'attaque désormais aux segments des PME, à de nouveaux secteurs et aux pays émergents. L'Asie représente plus de 25% du CA ; - La situation financière est saine.

Les points faibles de la valeur

- Les marchés de la CAO et de la FAO sont matures ; - Les concurrents les plus proches du groupe sont encore puissants et ont stabilisé leurs parts de marché ; - La diversification des débouchés industriels doit être encore renforcée. - Le groupe réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires en dollar américain, ce qui le rend très dépendant de l'évolution du billet vert.

Comment suivre la valeur

- Dassault Systèmes est considérée comme une valeur de croissance. Toutefois, l'exposition du groupe aux secteurs aéronautique (15% du CA) et automobile (32% du CA) lui confère une composante cyclique ; - Historiquement Dassault Systèmes communique de façon prudente en début d'année, de façon à pouvoir progressivement relever ses prévisions au fur et à mesure que l'année avance, notamment après l'épisode encore douloureux du début 2009 où deux avertissements sur résultat consécutifs ont dû être annoncés ; - A l'image du secteur informatique dans son ensemble, le marché des logiciels dépend des budgets informatiques des entreprises, eux-mêmes fonction de la conjoncture économique. Les entreprises placent de plus en plus le retour sur investissement au centre de leurs préoccupations. Mais le groupe estime que les clients ont besoin d'innover, après près de deux ans de restrictions, quelle que soit l'évolution de l'économie mondiale ; - Le titre pourrait retrouver un intérêt spéculatif à moyen terme si Serge Dassault (43% du capital) souhaite terminer la restructuration de ses participations.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Editeurs de logiciels

Le cabinet KPMG estime que 80% des entreprises françaises ont ou vont démarrer un projet de migration de leur informatique vers le "cloud computing" en 2012. Les petites et moyennes entreprises sont plus enclines que d'autres à adopter ces nouveaux services. Selon le cabinet IDC, le "cloud computing" va permettre la création de près de 14 millions d'emplois dans le monde d'ici à 2015, dont 189 000 en France. En 2012, le nombre de postes dans le monde devrait atteindre 6,7 millions. En France, le "cloud computing" est devenu un enjeu majeur et les partenariats se multiplient. Cegid, le leader français des logiciels de comptabilité, va s'associer avec IBM pour accélérer le développement de ses offres en mode "cloud computing". Le groupe américain a investi plus de 300 MUSD depuis trois ans, dans des centres de données installés en France. De même, Atos donne naissance à un nouvel acteur européen sur le marché du "cloud computing", nommé Canopy, suite à son partenariat stratégique avec EMC et VMware. FTB/ACT/