Analyse clôture AOF France / Europe - La Fed déçoit les marchés

12/07/2012 - 17:53 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont poursuivi leur repli en raison de l'inquiétude persistante des investisseurs sur la vigueur de la croissance mondiale alors que la Fed a, une nouvelle fois, repoussé l'idée d'un soutien à court terme de l'économie américaine. A Paris, les opérateurs n'ont pas été convaincus par les efforts promis par Peugeot, dont la la suppression de 8000 postes en France. A contrario, Carrefour s'est démarqué, en phase avec le consensus sur son résultat opérationnel 2012. A la clôture, le CAC 40 a reculé de 0,7% à 3135,18 pts et le Footsie Eurotop 100 a cédé 0,92% à 2136,12 pts. L'action Aegis s'est envolé de 45,13% à 235,40 pence, s'alignant pratiquement sur le prix proposé par le Japonais Dentsu (240 pence) pour racheter en cash la plus importante agence d'achat d'espaces publicitaires en Europe de l'Ouest. Les analystes n'anticipent pas de surenchère car cette opération a été réalisée sur la base de multiples de valorisation réservée aux grandes transactions dans le secteur. En offrant une prime de 48% par rapport de clôture d'hier, Aegis affiche un PER d'environ 20 et est valorisée 3,164 milliards de livres sterling (4 milliards d'euros). Face à l'ampleur et à la rapidité de la dégradation de ses performances, PSA Peugeot Citroën a tranché. Le premier constructeur automobile français a confirmé ce matin la suppression de 8 000 emplois en France dans le cadre d'un plan de restructuration visant à adapter son outil industriel aux surcapacités qui touchent le secteur en Europe. L'objectif est clair. Le groupe qui perd actuellement 200 millions d'euros par mois, entend renouer avec un cash flow d'exploitation à l'équilibre à la fin 2014. Les investisseurs ne semblent pas convaincus par les efforts promis par le groupe : le titre a reculé de 1,74% à 7,02 euros. Enfin une bonne nouvelle chez Carrefour. Le premier distributeur européen a rassuré le marché ce matin en annonçant qu'il était "confortable" avec le consensus d'un résultat opérationnel annuel compris entre 2,03 et 2,09 milliards d'euros. Résultat ; le titre a bondi de 6,97% à 14,12 euros. La hausse est à la hauteur de l'heureuse surprise. La majorité des analystes redoutaient en effet que le consensus ne soit trop élevé compte tenu de l'ampleur de la dégradation de la consommation en Europe du Sud, Espagne et Italie en tête.

Les chiffres macroéconomiques

Les prix à la consommation sont restés stables en juin 2012 en France ; ils ont augmenté de 1,9% sur un an. L'indice IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens, a augmenté de 0,1% en juin et de 2,3% sur un an. Le consensus Reuters était de 2,2%. Au mois de mai 2012, la production de l'industrie manufacturière en France a diminué de 1% après un repli de 0,9% en avril. Mais la production de l'ensemble de l'industrie diminue plus fortement (-1,9%). Au deuxième trimestre, la production a marqué le pas dans l'industrie manufacturière (-0,2%) et a stagné dans l'ensemble de l'industrie (-0,1%). La production manufacturière au deuxième trimestre 2012 est en net repli (-2,2 %) par rapport au deuxième trimestre 2011. Aux Etats-Unis, les prix à l'importation hors pétrole ont reculé de 0,3% en juin après une baisse de 0,1% en mai. Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis se sont établies à 350 000 lors de la semaine du 7 juillet. Les économistes interrogés par Briefing.com tablaient sur 375 000 après 376 000 la semaine précédente (chiffre révisé de 374 000). Vers 17h30, l'euro cote 1,2189 contre le dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. FTB/MAF/5