(AOF) - Première banque américaine à dévoiler ses résultats du deuxième trimestre, JPMorgan a annoncé une baisse de 9% de son bénéfice net. Il s'est élevé à 4,96 milliards de dollars, soit 1,21 dollar par action, à comparer avec 5,43 milliards de dollars, ou 1,27 dollar par action, un an plus tôt. Le consensus Reuters s'élevait à 0,70 dollar par action. Le produit net bancaire a baissé de 16% à 22,9 milliards de dollars contre 21,79 milliards attendus par le consensus. La perte de courtage, sur des transactions opérées par la " baleine de Londres ", atteint 4,4 milliards de dollars avant impôts, soit beaucoup plus que la perte de 2 milliards de dollars annoncée le 10 mai dernier. Le résultat trimestriel comprend également un bénéfice imposable de 1 milliard de dollars imputable au débouclage du portefeuille en question. Sur le plan de sa solidité financière, la banque américaine a revendiqué un ratio Tier 1 Bâle I de 10,3% au 30 juin, et à 7,9% sous le référentiel Bâle III après prise en compte de l'impact des règles Bâles 2,5.
Finance - Banques
La crise de la dette fait peser une vraie menace sur le secteur bancaire. 2012 est une année marquée par le renforcement de la réglementation et les incertitudes conjoncturelles. L'agence de notation Moody's a annoncé qu'elle pourrait abaisser les notes de dix-sept grandes banques internationales et de cent-quatorze institutions financières européennes, pour tenir compte de l'impact de la crise de la dette souveraine sur le système financier. Ce sont les établissements actifs sur les activités de marché qui sont les premiers concernés par ces dégradations, du fait notamment de conditions de financement plus difficiles. Neuf banques visées par ces dégradations sont européennes, car elles ont été particulièrement touchées par la crise de la zone euro. Si les notes de BNP Paribas, Crédit Agricole, Deutsche Bank, HSBC et Barclays pourraient être révisées de deux crans, celles de Credit Suisse, UBS et Morgan Stanley pourraient même être abaissées de trois degrés. FTB/ACT/