ARKEMA S'implante au Brésil dans les spécialités acryliques

16/07/2012 - 08:59 - Option Finance

(AOF) - Arkema a annoncé un projet d'acquisition d'un site de production d'additifs et d'émulsions appartenant à la société brésilienne Resicryl. Ce projet illustre la volonté du groupe d'accélérer son développement en Amérique latine autour de produits à forte valeur ajoutée. Le chimiste français devrait ainsi bénéficier de la forte croissance attendue sur les marchés de l'industrie minérale, du papier, de la construction, du traitement de l'eau et des peintures et adhésifs. Selon les termes de cet accord, Arkema devrait acquérir, par l'intermédiaire de sa filiale Coatex, le site de production d'Araçariguama situé dans la proche périphérie de S[-58]Æo Paulo. La nouvelle entité, qui regroupera ainsi les ventes actuelles de Coatex au Brésil et celles issues du nouveau site, générera un chiffre d'affaires de 20 millions de dollars. Le site d'Araçariguama a été construit en 2007. Les unités de production seraient progressivement développées afin de fabriquer très rapidement la gamme complète d'additifs de rhéologie et d'émulsions aqueuses d'Arkema et de Coatex et permettraient d'offrir de belles perspectives de développement au site d'Araçariguama. Resicryl recentrerait son activité sur la distribution et la production d'une gamme restreinte d'enduits et de latex. " Le site d' Araçariguama est idéalement placé pour répondre aux attentes de nos clients actuels et futurs. C'est une première étape importante qui va permettre à Arkema et sa filiale Coatex de tirer très rapidement parti de la forte croissance du Brésil et de l'Amérique Latine." souligne Alain Mari, Président de Coatex. La finalisation de l'opération est attendue dans le courant du second semestre 2012.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Touché de plein fouet par la crise en 2008/2009, le groupe a mis l'accent sur la préservation de sa situation financière. Son taux d'endettement net est de seulement 20%, ce qui est rare dans le secteur ; - Le chimiste fait de l'Asie, et notamment de la Chine, une de ses zones de développement prioritaires. Plus généralement, Arkema travaille au rééquilibrage de sa croissance. Il entend d'ici 2015 réaliser 40% de son activité en Europe (-18 points), 32% en Amérique du Nord (+7 points) et 23% en Asie (+10 points) ; - L'historique des dirigeants en matière d'acquisitions est jugé très positif.

Les points faibles de la valeur

- La reprise de l'activité du groupe pourrait être menacée par le manque de visibilité sur la croissance économique mondiale ; - La présence d'Arkema dans les pays émergents reste faible par rapport à ses concurrents ;

Comment suivre la valeur

- Arkema est une valeur cyclique. Elle est particulièrement sensible à la conjoncture économique et à l'évolution des coûts des matières premières ; - La valeur est également sensible à la parité euro/dollar et bénéficie d'un renforcement du dollar ; - C'est également une valeur de restructuration. Elle pourrait aussi faire l'objet de spéculation avec la reprise du cycle des fusions & acquisitions. Arkema est une cible potentielle. - Le projet de cession des produits vinylique est à suivre de près.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Pour 2012, l'UIC table sur une croissance de 1,8% de la production en volume de l'industrie chimique française. Après deux années consécutives de solide redressement, la croissance du secteur devrait donc ralentir cette année. La croissance de la chimie européenne devrait être moindre, à 1,5%. Selon une étude du cabinet de conseil Roland Berger, d'ici à 2030, le secteur mondial de la chimie pourrait représenter 4 900 MdEUR, contre environ 2 000 MdEUR en 2010. Cette estimation tient compte d'une croissance modérée dans les marchés matures, et importante dans les émergents. Le poids des pays émergents dans le secteur devrait sensiblement se renforcer. Ainsi, l'Asie devrait représenter 57% du marché, contre 43% en 2010. Les chimistes du Moyen-Orient devraient poursuivre leurs investissements en Occident et en Asie pour élargir leurs débouchés. De plus, les partenariats avec des groupes émergents, tels que l'association entre l'Américain Dow Chemical et Saudi Aramco, devraient se développer. FTB/ACT/