WENDEL défend son mécénat pour le Centre Pompidou

19/07/2012 - 16:58 - Option Finance

(AOF) - Wendel a souhaité se défendre des déclarations de la Ministre de la Culture et de la Communication, Madame Aurélie Filippetti concernant l'engagement du groupe comme Mécène Fondateur du Centre Pompidou-Metz notamment sa présence pour l'exposition 1917. Interrogée sur France Culture le 13 juillet en direct d'Avignon, Madame Filippetti a affirmé que ce cas de mécénat était " problématique " et qu'elle se montrait "critique lorsque les opérations de mécénat ne semblent pas faites dans des conditions éthiques ou déontologiques nécessaires ". Le groupe précise dans un communiqué qu'il ne s'agirait pas de la première fois que la ministre s'en prend au groupe, pour des raisons tout à fait personnelles. Wendel a jugé nécessaire de réaffirmer sa fierté au regard de la réussite du Centre Pompidou-Metz dont il est depuis l'origine l'unique Mécène Fondateur et souhaite poursuivre son partenariat de long terme avec cette remarquable institution culturelle lorraine. En effet, la société s'est engagée pour cinq ans renouvelables indéfiniment, ce qui est tout à fait hors normes dans le domaine du mécénat. De son côté, la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, ne cache pas son attachement au mécénat d'entreprise alors que ce dernier est actuellement remis en cause par le ministère du Budget qui souhaiterait diminuer de moitié les abattements fiscaux accordés aux entreprises.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le groupe a pris une série de mesures pour alléger le poids de sa dette. Son rééchelonnement devrait conférer au groupe une plus grande flexibilité financière ; - L'influence du Président du conseil de surveillance, Ernest-Antoine Seillière, est considérée comme un atout pour le groupe.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est aujourd'hui surexposé au secteur très cyclique de la construction avec notamment des participations dans Saint-Gobain, Legrand et Materis, ce qui pèse sur la performance boursière de Wendel ; - D'une manière générale, les analystes jugent le groupe trop exposé à l'évolution boursière de ses principales participations (Legrand, Bureau Veritas et Saint-Gobain). Wendel est notamment considéré comme un call (option d'achat) sur sa principale participation, Saint-Gobain, et, accessoirement, sur le secteur du bâtiment ; - Certains analystes déplorent que Wendel n'évolue vers un modèle d'investissement plus opportuniste. La stratégie actuelle, qui est de conserver l'ensemble des actifs et de maintenir un niveau d'endettement élevé, ne leur semble pas être créatrice de valeur. Wendel s'est toutefois désengagé un peu plus de Legrand.

Comment suivre la valeur

- La performance boursière du titre dépend de la valorisation des sociétés cotées (Saint Gobain, Bureau Veritas, Legrand) dans lesquelles Wendel Investissement détient des participations. Son exposition aux secteurs cycliques rend la valeur volatile. Cela offre également un effet de levier sur les évolutions de marché ; - Le groupe souhaite diversifier ses actifs via de nouvelles acquisitions. Aucune indication n'a pour le moment été communiquée sur les secteurs visés. Wendel souhaite néanmoins renforcer sa présence dans les pays émergents ; - L'actif net réévalué (ANR) par action, c'est-à-dire la valeur des différentes participations retraitée de la dette, est une donnée clé pour une holding cotée. La comparaison avec le cours de Bourse permet d'évaluer la cherté ou pas de l'action ; - Traditionnellement, Wendel met à jour son ANR lors de l'assemblée générale. FTB/ACT/