AIR LIQUIDE : construction d'une nouvelle unité d'hydrogène en Chine

23/07/2012 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Air Liquide a annoncé avoir lancé la construction d'une nouvelle unité d'hydrogène, à la suite de la signature d'un contrat à long terme avec Zhejiang Huafon Spandex Co., Ltd (Huafon), pour l'approvisionnement en hydrogène de son projet de production de 120 000 tonnes par an de cyclohexanone, au sein du Liaoyang Aromatics and Fine Chemical Park, dans la ville de Liaoyang (province de Liaoning), en Chine. " Le cyclohexanone est l'un des composants essentiels à la production du nylon ", a expliqué le spécialiste des gaz industriels. Selon les termes du contrat, Air Liquide investira dans une nouvelle unité de reformage à la vapeur (SMR) qui fournira au client, par canalisations, 13 000 Nm3/heure d'hydrogène et de la vapeur. Le démarrage de cette nouvelle unité de production d'hydrogène est prévu pour fin 2013. Elle sera conçue et construite par l'équipe Ingénierie et Construction d'Air Liquide basée à Shanghai. Cette unité d'hydrogène sera la troisième plus importante exploitée par Air Liquide et ses filiales en Chine. En janvier 2012, une unité de production d'hydrogène de grande taille a été mise en service à Shanghai, pour fournir principalement Bayer MaterialScience.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- A quoi s'ajoute une gestion du capital dictée par la volonté de fidéliser les actionnaires. Air Liquide présente ainsi une régularité irréprochable du " Pay Out " (taux de distribution des dividendes) qui est invariablement de près de 50%. De plus, des opérations sur le capital à l'attention des actionnaires ont lieu régulièrement (attributions gratuites d'actions, prime de fidélité sur attribution d'actions gratuites, majoration du dividende de 10% pour les actionnaires ayant leurs titres au nominatif depuis 2 ans) ; - Le groupe met l'accent sur la santé, l'hydrogène et les économies émergentes. Ces trois domaines, ainsi que les opportunités dans l'environnement (énergie solaire...), continueront à être les piliers de la croissance future du groupe, dans un contexte de concurrence croissante des acteurs chinois et russes ; - Le géant gazier n'a pas pour habitude de décevoir les marchés. C'est l'une des valeurs favorites des petits porteurs.

Les points faibles de la valeur

- L'activité est fortement capitalistique ; - Le groupe doit s'adapter aux restrictions de dépenses de santé en Europe ; - Les zones émergentes ne représentent que 20% du CA. La concurrence est forte sur le marché chinois ; - En Bourse, la valeur se paye historiquement cher et avec une prime par rapport à ses pairs. C'est le prix à payer pour ses qualités défensives et sa position de leadership.

Comment suivre la valeur

- Malgré son caractère défensif, les performances d'Air Liquide sont sensibles à l'évolution du secteur de l'Automobile (qui influe sur l'activité Industriel marchand) et à celui de l'Electronique ; - Les résultats sont également influencés par l'évolution des cours du pétrole du fait de ses retombées sur le coût du transport ; - La politique de croissance externe est à suivre : elle doit constituer le relais de la croissance interne dans un contexte économique morose ; - L'actionnariat individuel d'Air Liquide est quatre fois supérieur à la moyenne des sociétés du CAC 40, et ses actionnaires figurent parmi les plus fidèles de la cote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Pour 2012, l'UIC table sur une croissance de 1,8% de la production en volume de l'industrie chimique française. Après deux années consécutives de solide redressement, la croissance du secteur devrait donc ralentir cette année. La croissance de la chimie européenne devrait être moindre, à 1,5%. Selon une étude du cabinet de conseil Roland Berger, d'ici à 2030, le secteur mondial de la chimie pourrait représenter 4 900 MdEUR, contre environ 2 000 MdEUR en 2010. Cette estimation tient compte d'une croissance modérée dans les marchés matures, et importante dans les émergents. Le poids des pays émergents dans le secteur devrait sensiblement se renforcer. Ainsi, l'Asie devrait représenter 57% du marché, contre 43% en 2010. Les chimistes du Moyen-Orient devraient poursuivre leurs investissements en Occident et en Asie pour élargir leurs débouchés. De plus, les partenariats avec des groupes émergents, tels que l'association entre l'Américain Dow Chemical et Saudi Aramco, devraient se développer. FTB/ACT/