(AOF) - La baisse des marchés européens a été forte et générale. Comme vendredi, l'Espagne était au centre des inquiétudes des investisseurs. Alors qu'une deuxième région espagnole, celle de Murcie, a demandé l'aide de l'Etat, les investisseurs se demandent si Madrid ne va pas être forcé de demander une aide internationale, comme cela a déjà été le cas pour son secteur bancaire. A Paris, les investisseurs ont sanctionné Eurotunnel, dont la rentabilité a été décevante au premier semestre. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 2,89% à 3101,53 points et le FTSE Eurotop 100 a perdu 2,18% à 2124,51 points. Certains investisseurs craignent également un possible défaut de la Grèce alors que la " Troika " (FMI, Union européenne et BCE), doit se rendre à Athènes cette semaine pour actualiser le programme d'aide. " Le FMI soutient la Grèce dans ses efforts pour surmonter ses difficultés économiques ", a indiqué l'institution cet après-midi dans un communiqué. Celui-ci a été publié alors que le magazine allemand Spiegel affirmait dimanche que le FMI s'apprêtait à cesser d'apporter toute aide supplémentaire à la Grèce. Comme à chaque regain de craintes concernant la crise de la dette en Europe, les banques ont été particulièrement touchées. A Paris, Natixis a perdu 6,4%, BNP Paribas 5,5%, Crédit Agricole 5,5% et Société Générale, 4,6%. A Paris, Groupe Eurotunnel a, lui, chuté de 5,81% à 5,917 euros, pénalisé par des résultats semestriels jugés décevants, marqués par une hausse des coûts d'exploitation. Entre le 1er janvier et le 30 juin, l'opérateur du tunnel sous la Manche a réalisé un résultat net stable à 5 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 473 millions, en hausse de 14% à la faveur de l'augmentation du trafic. Comme attendu, le groupe a bénéficié du Jubilé de la reine et de la préparation des Jeux olympiques de Londres. En revanche, le résultat opérationnel a reculé de 4% à 129 millions, un chiffre inférieur aux attentes. Moody's a abaissé la note de crédit de Nokia (+0,21% à 1,425 euro) de deux crans à Ba1 à Ba3, sa perspective reste négative. " La décision d'aujourd'hui reflète notre opinion selon laquelle la transition opérée par Nokia sur le segment des smartphones se traduira au cours des prochains trimestres par un creusement des pertes d'exploitation et donc une consommation de trésorerie supérieures à ce que nous avions prévu auparavant. Le retour à la rentabilité de l'activité de fabrication de téléphones portables grâce aux smartphones équipés du système d'exploitation Windows Phone 8 n'est pas certain ", explique l'agence de notation.
Signe de l'inquiétude des investisseurs à propos de l'Espagne, le 10 ans du pays a atteint ce matin pour la première fois 7,565% depuis la création de l'euro. Un taux supérieur à 7% est jugé comme intenable. [-73]· la fin du premier trimestre 2012, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s'est établi à 88,2% dans la zone euro, contre 87,3% à la fin du quatrième trimestre 2011. Dans l'Union européenne, le ratio a augmenté passant de 82,5% à 83,4%. Par rapport au premier trimestre 2011, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s'est accru tant dans la zone euro (passant de 86,2% à 88,2%) que dans l'UE27 (de 80,4% à 83,4%). En baisse contre le dollar, l'euro cote 1,2111.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens. FTB/MAF/5