(AOF) - Les Bourses européennes ont clôturé sur une note positive mettant fin à 3 séances de baisse consécutives à la faveur de rachats à bon compte. Les investisseurs n'ont pas été étonnés par les mauvais indicateurs économiques qui confirment l'enlisement de la zone euro dans la crise de la dette mais ont été plus attentifs aux résultats semestriels de quelques groupes qui ont dépassé le consensus de marché à l'instar de Nexans ou Boeing aux Etats-Unis. Le CAC 40 a grappillé 0,23% à 3081,74 points tandis que le Footsie londonien stable, a clôturé à 5498,32 points (-0,02%). En hausse de 3,61% à 37,61 euros, Daimler, la maison mère de Mercedes, a signé la plus forte hausse du Dax 30. Le constructeur automobile allemand a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et confirmé ses objectifs 2012 en dépit d'un environnement économique morose. Le résultat d'exploitation a reculé de 13%, passant de 2,58 milliards à 2,24 milliards. Mais les analystes attendaient un repli plus marqué (-16,3% à 2,16 milliards). Le chiffre d'affaires a progressé de 10% à 28,9 milliards, soutenu par le succès de ses nouveaux modèles comme le tout terrain classe M. A Paris, PSA Peugeot Citroën a cédé 2,5% à 6,084 euros malgré l'annonce d'un nouveau plan d'économies après sa lourde perte du premier semestre. Pénalisé par la chute du marché européen, où il a réalisé 61% de ses ventes, le premier constructeur automobile européen a enregistré sur les six premiers mois de l'année une perte nette de 819 millions d'euros contre un bénéfice de 806 millions un an plus tôt. ArcelorMittal a gagné 1,07% à 11,86 euros à la Bourse de Paris après avoir publié des résultats trimestriels meilleurs que prévu. Au deuxième trimestre 2012, le premier sidérurgiste du monde a réalisé un résultat net 959 millions de dollars (environ 790 millions d'euros), contre 1,535 milliard un an plus tôt. L'Ebitda s'est établi à 2,449 milliards (2,03 milliards d'euros), contre 3,413 milliards au deuxième trimestre 2011. Les analystes tablaient sur 2,18 milliards de dollars, selon Reuters.
L'indice IFO, est ressorti en baisse pour le troisième mois consécutif à 103,3 pour le mois de juillet contre 105,2 (révisé) en juin. Les économistes attendaient en moyenne une baisse moins prononcée à 104,7. L'indice de confiance des entreprises publié par l'institut allemand de recherche économique chaque mois, est ainsi tombé à son plus bas niveau depuis mars 2010. Les composantes des conditions actuelles et anticipations ont également reculé davantage que prévu en juillet à respectivement 111,6 et 95,6. Le produit intérieur brut (PIB) de la Grande-Bretagne a reculé de 0,7% au deuxième trimestre selon les chiffres publiés par l'Office national des statistiques (ONS) dans un climat plombé par la crise de la dette de la zone euro et l'austérité budgétaire. Au premier trimestre le PIB avait reculé de 0,3% et les économistes attendaient un repli de 0,2% au deuxième trimestre. Il s'agit du troisième trimestre consécutif de contraction du PIB. Sur un an, la baisse du PIB est de 0,8%, soit la plus forte depuis les trois derniers mois de 2009. Les ventes de logements neufs aux Etats Unis ont chuté de 8,4% au mois de juin à 350 000 logements en rythme annualisé contre 382000 logements vendus en mai (chiffre révisé de 369 000), soit un plus bas de 5 mois. Le consensus attendait 370000 ventes au mois de juin. Sur un an, les ventes de logements neufs affichent néanmoins une hausse de 15,1%. A 17h30, l'euro cote 1,2130 dollar. FTB/MAF/5