CFAO : OPA du Japonais TTC en vue à 37,50 euros par action

26/07/2012 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - PPR a annoncé la cession de 29,8% du capital de CFAO, au prix de 37,50 euros par action au groupe japonais Toyota Tsusho Corporation (TTC). Ce dernier étudie par ailleurs la possibilité de déposer une offre publique volontaire sur le solde du capital. L'action du distributeur spécialisé dans l'automobile et les produits pharmaceutiques en Afrique et DOM-TOM a clôturé à 37,82 euros, hier. TTC conduira dans les semaines qui viennent une due diligence sur les activités non-automobiles du groupe CFAO, à la suite de laquelle le Conseil d'administration de TTC confirmera son intention de déposer l'offre publique volontaire au plus tard le 15 septembre 2012. L'offre de TTC aurait pour unique condition l'approbation des autorités de la concurrence européennes. PPR s'est engagé à apporter à l'offre sa participation restante de 12,2%. Cet engagement est toutefois révocable en cas de dépôt d'une offre concurrente. TTC s'est engagé à verser à PPR une indemnité d'immobilisation de 50 millions d'euros dans l'hypothèse où TTC ne déposerait pas d'offre publique volontaire sur CFAO d'ici au 15 septembre 2012. Le Conseil de Surveillance de CFAO a considéré que ce projet d'acquisition d'une participation de 29,8% dans le capital de CFAO présentait des perspectives intéressantes pour la société, ses filiales, ses salariés et ses actionnaires et que cette opération intervenait dans un contexte amical.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- En intégrant la plus grande partie possible de la chaine de valeur sur ses métiers, CFAO affiche des marges généreuses pour des activités dont l'intensité capitalistique est relativement faible ; - La stratégie du groupe consiste à ne dépendre ni d'un seul métier ni d'un seul pays. CFAO souhaite accélérer son développement dans de nouveaux métiers ; - CFAO profite de l'émergence de la classe moyenne, qui accompagne le boom économique du continent africain ; - La faiblesse du taux d'équipement des populations confère un important potentiel de rattrapage de ces marchés et donc de croissance pour CFAO ; - La situation bilancielle particulièrement saine permet d'envisager des acquisitions ; - Le groupe garantit la distribution de 40 à 60% du résultat net.

Les points faibles de la valeur

- La croissance de CFAO peut être fragilisée par les tensions géopolitiques sur le continent africain. Le Maghreb (Algérie-Maroc) représente environ 19% du chiffre d'affaires et la Côte d'Ivoire 6% ; - Le groupe dépend également du Japon : si 40% des approvisionnements de l'activité Automotive (près de 60% du CA) proviennent directement du Japon, cette part est portée à 56% en ajoutant les achats indirects ; - Le groupe est sensible à la dévaluation des monnaies locales et à l'appréciation du yen.

Comment suivre la valeur

- L'évolution de la situation géopolitique en Afrique est à surveiller ; - Le groupe réalise près de deux tiers de ses ventes en euros et est donc sensible aux variations de l'euro ; - Le groupe est également sensible aux variations du yen, principale devise d'achat dans son activité Automobile ; - L'éventuel repositionnement géographique du groupe est à suivre ; - Le groupe a délivré début 2011 un message offensif en matière de développement avec la création d'un pôle Equipement dédié à la vente et la maintenance de matériels pour les secteurs Travaux publics, Mines et Agriculture, le renforcement de la Location et la volonté d'accentuer la présence du groupe en Afrique sur de nouveaux métiers de distribution. Les concrétisations de ces annonces sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Selon Procos, les projets de centres commerciaux en France sont trop nombreux au regard de la croissance limitée du commerce spécialisé. D'après la fédération professionnelle, en 2011, plus de 3,1 millions de mètres carrés de nouvelles surfaces commerciales (comprenant à la fois les centres commerciaux, parcs d'activités commerciales, extension de galeries marchandes et autres) ont été autorisés par les commissions d'aménagement commercial. Or, l'an passé, les ventes réalisées dans les centres commerciaux ont reculé de 0,5%. D'après le CNCC (Conseil national des centres commerciaux), depuis quarante ans, c'est le troisième exercice de baisse de chiffre d'affaires du secteur, après 1993 et 2009. Le CNCC n'est pas optimiste pour 2012, en tenant notamment compte du renchérissement du coût de l'essence et de mesures amoindrissant le pouvoir d'achat, comme la TVA sociale. Procos plaide pour une baisse des loyers, alors que l'indice du coût de la construction, qui ne cesse de croître, demeure la base de calcul de l'augmentation des loyers d'un certain nombre de distributeurs. FTB/ACT/