SAFT revoit à la baisse ses perspectives de croissance 2012

26/07/2012 - 09:42 - Option Finance

(AOF) - Saft(-2,2% à 18,265 euros) a annoncé un résultat net en augmentation de 26,6% à 20 millions d'euros au premier semestre 2012. Sur la période, l'Ebitda a atteint 50,3 millions en repli de 7,7% tandis que l'Ebit a chuté de 17% à 32,8 millions d'euros. La marge d'Ebitda est resssortie à 16% du chiffre d'affaires contre 17,7% l'an passé. Le chiffre d'affaires du spécialiste des batteries s'est élevé à 165,9 millions d'euros au deuxième trimestre 2012, en progression de 3% en données publiées mais en baisse de 2,3% à taux de change constants par rapport à la même période en 2011. Sur le premier semestre, le chiffre d'affaire s'est établi à 314,8 millions d'euros, en hausse de 1% en données publiées, mais en baisse de 2,5% à taux de change constants. Les ventes de batteries Li-ion de Jacksonville ont représenté 2,7% du chiffre d'affaires du premier semestre. " La rentabilité du 1er semestre au niveau de l'Ebitda a subi l'impact négatif de pertes supérieures aux prévisions de l'usine de Jacksonville qui ont dépassé de 7,5 millions d'euros celles de l'exercice précédent. Ceci résulte essentiellement de pertes d'exploitation enregistrées au cours des premiers mois de production du fait notamment de problèmes de rendement matières et de productivité ", a souligné John Searle, Président du Directoire de Saft. En termes de perspectives, Saft a ramené a révisé à la baisse la croissance du chiffre d'affaires 2012 d'au minimum 5% à au minimum 2% à taux de change constants. Le groupe confirme sa marge d'Ebitda 2012 dans une fourchette comprise entre 16,5% et 17% du chiffre d'affaires. Les ventes liées à l'usine de Jacksonville récemment mise en production devraient dépasser l'objectif initial de 2,5% du chiffre d'affaires total du groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- 75% des ventes sont réalisées sur des segments où Saft est leader ; - Les pays émergents représentent 20% du chiffre d'affaires de Saft ; - Malgré l'échec de la JV avec l'Américain Johnson Control, Saft s'est bati un solide outil industriel aux Etats-Unis avec l'usine de Jacksonville dont la production a démarré fin 2011. Les capacités de production du groupe vont également s'accroître avec l'usine de Nersac (France), spécialisée dans les batteries pour véhicules électriques ; - L'amélioration continuer de la flexibilité financière lui groupe lui permet d'accroitre son retour aux actionnaires.

Les points faibles de la valeur

- Saft fournit des produits pour des industries très variées et subit l'impact des cycles économiques avec du retard ; - Le marché des batteries rechargeables portables est très concurrentiel ; - Saft est sensible à la hausse des matières premières, notamment du nickel, principal composant des batteries, dont les prix se sont envolés ces derniers mois ; - Saft est sensible au secteur de la défense (19% du CA), sujet actuellement aux coupes budgétaires ; - Le marché du stockage des énergies renouvelables est très dépendant des subventions publiques.

Comment suivre la valeur

- La dissolution de la joint venture avec l'Américain Johnson Controls pour le développement de batteries lithium-ion pour les véhicules électriques a sonné comme un véritable coup de tonnerre pour le parcours boursier de Saft, jusque-là considéré comme une valeur de croissance, du fait du catalyseur que représentait cette unité. Une sanction jugée excessive par nombre d'analystes ; - Saft n'a toujours pas précisé sa stratégie en direction de ce secteur suite à cet échec malgré le démarrage d'une unité de production à Nersac, en France ; - La valeur est très sensible à l'annonce de contrats, notamment dans les batteries lithium-ion ; - Saft est sensible aux variations du dollar ainsi qu'au prix du nickel ; - Avec un flottant supérieur à 95%, le dossier peut-être spéculatif.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Certains analystes sont plutôt confiants sur les perspectives des biens d'équipement et prévoient une hausse des résultats cette année. Ils se basent sur la forte demande dans les mines, le pétrole et le gaz. Même si les résultats du quatrième trimestre 2011 ont reculé, et que les perspectives du début d'année 2012 ne sont pas exceptionnelles, les entreprises ne redoutent pas de déclin. Une croissance, certes modeste, est envisagée cette année par les analystes, de l'ordre de 2%. Les marges devraient rester globalement stables par rapport à 2011. Les estimations sont bonnes pour Schneider et Alstom. Les avis sont plus partagés concernant Legrand, car le groupe pourrait être pénalisé par sa forte exposition à l'Europe (49% de ses revenus). Les besoins en infrastructures dans les transports (notamment dans les aéroports et les grands axes ferroviaires) sont immenses à travers le monde. Selon une étude réalisée par l'OCDE, les investissements nécessaires pour répondre à la demande d'ici à 2030 s'élèveraient à environ 53 000 MdUSD. FTB/ACT/